1.2.4. méta-

Le PR 1996 présente méta- comme un élément grec :

‘exprimant la succession, le changement, la participation, et en philosophie et dans les sciences humaines « ce qui dépasse, englobe » (un objet, une science) : métalangue, métamathématique.

Quatre acceptions sont mentionnées, comme dans le MWOD pour l’anglais, et trois sont communes aux deux langues : la succession, le changement et le dépassement. Le PR 1996 ne mentionne pas l’acception dans le domaine de la physique.

Tableau 37 : Composés français avec le pseudo-confixemeta-
Base Pseudo-confixe Champ sémantique Pseudo-confixe Base Champ sémantique
balise méta  P meta tag  P
        balise  P
        moteur  A
        portail  A
Légende : A = application, P = procédé

Dansquatredes cinq composés du corpus français, méta- a une position préfixale et il est le déterminant. Seul le composébalise méta, calque de meta tag, répond à l’ordre déterminé/déterminant du français. En ce qui concerne les termes FR méta balise, méta-moteur et méta portail, ils sont issus d’un modèle, méta- + N, né du succès de l’emprunt meta tag.

Ce pseudo-confixe, employé en français dans le même champ notionnel qu’en anglais, est probablement la troncation de EN metaelement (FR méta-élément) (Part. II, Ch. 2, Sec. 1.2.3. ). Dans les nouvelles créations, le français utilise la structure des composés anglais (meta- + N) et traduit le déterminé : tag > balise, engine > moteur, portal > portail. D’autres termes, non inclus dans notre corpus, sont formés sur ce modèle : FR méta-données (EN metadata), méta-base de données, méta recherche (EN metasearch), méta référencement (EN metaregistration/referencing), méta-outil (EN metatool).