1.2.2. Les sources terminologiques

Nous allons orienter notre travail sur les forces et les faiblesses des sources dictionnairiques qui sont les sources terminologiques les plus connues et les plus usitées.

1.2.2.1. Les dictionnaires bilingues et multilingues

Leur accès tant externe qu’interne 149 présentant des avantages non négligeables pour le traducteur (coût en temps et en argent réduits et organisation alphabétique), les dictionnaires bilingues et plurilingues peuvent servir de point de départ. 150 Cependant, si le dictionnaire a un but commercial, le critère de fiabilité pâtit car, pour gagner du temps et de l’argent, le dictionnaire est conçu à partir de dictionnaires existants et peut reprendre leurs erreurs et, si le dictionnaire est le fruit du travail du comité terminologique d’une organisation internationale, c’est la rapidité qui en pâtit (Gile, 1995 : 140).

D’autre part, le nombre de termes d’Internet répertorié dans les dictionnaires bilingues est faible étant donné que a) le domaine d’Internet est récent, b) le temps nécessaire à la compilation d’un dictionnaire est considérable et c) la fréquence des rééditions est peu élevée. De plus, il n’y a pas pléthore de dictionnaires bilingues spécialisés. En janvier 2005, le site Amazon.fr recense cinq dictionnaires anglais-français parus entre 1996 et 2004 (recherche avec « dictionnaire Internet »). Le site Casadelibro.com répertorie deux dictionnaires anglais-espangol. 151

Notes
149.

Cinq variables permettent d’estimer l’utilité des sources d’acquisition de connaissances : l’existence, l’accès externe, l’accès interne, le taux de couverture et la fiabilité (Gile, 1995 : 134-135). Par accès externe, Gile désigne le coût d’accès à la source en temps, argent et effort. Accès interne signifie temps et effort requis pour extraire l’information recherchée dans la source.

150.

Pour garantir la fiabilité des informations, l’acquisition de connaissance peut se faire en trois étapes. Certaines sources servent de point de départ, d’autres d’intermédiaire et d’autres encore de point final.

151.

Aucun dictionnaire anglais-français n’est exclusivement consacré à Internet (les domaines relevés sont : l’informatique, le multimédia, les télécommunications).