Les éléments essentiels retenus

Notre problématique est proche des travaux présentés ci-dessus en didactique des sciences. Ces travaux soulèvent deux questions essentielles pour décrire et interpréter le cheminement d’un élève tout au long d’un enseignement : le « découpage » des connaissances à la fois selon les types et selon leur taille. En ce qui concerne le type de connaissances, Vygotski distingue les connaissances quotidiennes et scientifiques, cette distinction est reprise pas certains travaux sur les conceptions. Elle est également prise par Vosniadou quand elle propose un cadre théorique général « naïf ». En suivant Rogalski et Veillard (2000), nous considérons que cette distinction entre quotidien (ou naïf) et scientifique est justifiée à la fois « d'un point de vue socialrenvoyant à des institutions, des groupes ou encore des réseaux sociaux où le savoir vit et se transforme » et « d'un point de vue épistémologiquese justifiant par une distinction basée sur les différences entre les disciplines du point de vue des objets étudiés ainsi que des concepts et des méthodes d'expérimentation utilisés dans chacune d'elles ». La question de la taille des éléments issus du découpage des connaissances est sensible car selon la taille choisie pour chaque élément, la caractérisation de l’évolution peut être différente. Associée à des durées sur lesquelles l’observation est étudiée, une même évolution peut être considérée comme de l’assimilation (taille petite et petite échelle de temps) ou comme une restructuration taille plus grande et plus grande échelle de temps). Dans les paragraphes suivants, nous présentons notre positionnement sur le type et le grain des connaissances en jeu dans l’enseignement et l’apprentissage de la physique.