Processus Généraux

Dans ces processus nous considérons les raisonnements et le rôle du contrat didactique

Raisonnement 

L’étude du raisonnement chez l’homme permet de comprendre comment il utilise les informations à sa disposition, comment il les transforme, les organise comment il peut former des connaissances nouvelles à partir de celles-ci (Weil-Barais, 1993). Nous n’abordons ici les travaux sur le raisonnement mais nous allons donner très succinctement les quelques éléments que nous prenons en compte.

Nous avons trouvé trois domaines principaux étudiant le raisonnement : la psychologie cognitive, l’épistémologie des sciences, les recherches en didactique des sciences. Il apparaît plusieurs types de raisonnement et plusieurs notations. Par exemple, en psychologie cognitive : les raisonnements canoniques/non-canoniques, les raisonnements formels, les raisonnements en situation, le raisonnement déductif, le raisonnement inductif, le raisonnement expérimental, le raisonnement analogique etc. (Weil-Barais, 1993 ; Richard, 1998). En épistémologie de sciences : le raisonnement causal (Halbwachs, 1971a,b ; Kuhn, 1971). En didactique des sciences : le raisonnement peut être spontané, linéaire causal, naturel, plus plus, séquentiel etc. (Viennot, 1996 ; Saltiel, 1978 ; Closset, 1983 ; Minstrell, 1992 ; Besson, 1999 ; etc.).

Dans le cadre de notre étude, il s’agit d’un regard situationnel en se basant particulièrement sur les types de raisonnements rencontrés dans les domaines de l’épistémologie des sciences et de la didactique des sciences physiques. Nous allons donner quelques caractéristiques de raisonnements que nous aident à clarifier nos idées et faciliter les analyses.

« Le terme «raisonnement»  désigne d’une part le processus intellectuel et, d’autre part le résultat du processus, c’est-à-dire l’inférence dernière. Le raisonnement peut être explicite comme dans le cas du discours argumentatif, du discours de la démonstration ou dans celui de la preuve. Plus fréquemment, le raisonnement est implicite et non toujours conscient : tout se passe comme si le sujet effectuait une succession d’inférences, mais il n’exprime que le produit de son raisonnement » (Weil-Barais, 1993 , p.487). « Dans beaucoup de cas, la validité n’est pas la qualité première d’un raisonnement : à partir des informations que l’on a, on ne peut plus rien déduire de valide. La qualité d’un raisonnement, c’est aussi d’être productif. C’est orienter la recherche ou l’action vers des voies dont la validité n’est pas garantie, mais qui ont de meilleures chances de rapprocher de la solution que de ne rien faire dans l’attente de nouvelles informations, ou de faire n’importe quoi si, de toute façon, il faut faire quelque chose. » (Richard, 1998, p.19). Nous reprenons à notre compte ces deux citations car nous pouvons rencontrer chez les élèves en classe de physique des raisonnements de type très divers.