Chapitre 3 Questions de recherche

Compte tenu de notre problématique générale qui porte sur l’évolution de la compréhension conceptuelle des élèves avec un enseignement, nous proposons les hypothèses spécifiques suivantes. Ces hypothèses se situent dans la perspective du socioconstructivisme. Elles supposent également que, pour construire un sens aux connaissances de la physique, il est essentiel de faire des relations interne à chacune des mondes « théorie/modèle » et « champ expérimental » ainsi qu’entre les deux mondes.

D’un point de vue méthodologique nous considérons que les connaissances des élèves peuvent être décomposées en éléments de la taille des facettes (Minstrell, 1992) et que cette décomposition est pertinente pour étudier les connaissances mobilisées et mises en jeu par les élèves quand ils réalisent une tâche et ainsi permettre d’étudier l’évolution des élèves.

H1. L’évolution de la compréhension conceptuelle peut se faire par des combinaisons diverses d’éléments de connaissances permettant aussi bien la simple addition d’un nouvel élément qu’une restructuration locale ou générale d’un ensemble de connaissances. Quel que soit le type d’évolution, nous considérons que l’élève est cohérent de son point de vue.

Cette hypothèse nous conduit à la question de recherche suivante : comment évoluent les différentes facettes des connaissances des élèves et les relations entre les facettes au cours d’un enseignement de mécanique ?

H2. Au cours de l’évolution, les connaissances spécifiques (conceptuelles, sur le monde matériel, représentationnelle, langagières) et générales (raisonnement, contrat) de l’élève s’influencent mutuellement mais peuvent évoluer de manières différentes. Ces connaissances peuvent être aussi bien quotidiennes que scientifiques.

Cette hypothèse nous conduit à la question suivante : Au cours de l’évolution quels sont les types de connaissances en jeu et leurs relations ?

L’hypothèse suivante met en jeu la méthodologie.

H3 . En situation, les élèves mobilisent leurs connaissances dans un temps court (de l’ordre de la seconde). Les changements de l’ordre de la minute sont observables mais sont insuffisants pour considérer qu’il y a une évolution.

Cette hypothèse nous conduit à la question suivante : Comment décrire les évolutions pour des échelles de temps différentes ? Comment à partir de la description des mises en œuvre pendant un temps court décrire l’évolution sur une échelle de temps supérieure ?