1.3. Objectiver le subjectif

L’enjeu de notre démarche se trouve précisément dans cette intention « d’objectiver le subjectif ». Derrière cette rhétorique qui peut sembler quelque peu obscure, il est possible d’entrevoir une approche nouvelle de la qualité de vie. Notre travail se propose ainsi d’associer les champs conceptuels, de se servir de la complémentarité des définitions et des méthodes d’évaluation pour constituer les fondements d’une analyse intégrée et fonctionnelle. Dans le cas d’une étude des disparités intra-urbaines de la qualité de vie, il n’est pas apparu judicieux d’établir une définition objective des conditions a priori nécessaires à la qualité de la vie, ni d’entreprendre une étude subjective de satisfaction. L’approche de la qualité de vie et l’exercice de sa mesure supposent au contraire de rompre avec les démarches d’évaluation cloisonnées. Cette exigence suppose une évolution dans les modes de pensée et les savoirs-faire. L’idée est donc de prendre directement contact avec les acteurs de la vie urbaine afin d’obtenir une source subjective d’information puis de réutiliser cette connaissance pour tendre vers l’objectivation de la qualité de vie. Cette méthode n’est pas immédiatement applicable mais elle résulte d’un cheminement intellectuel évolutif et donc d’une construction progressive de l’objet de recherche.