4.4. Définition de la qualité de vie quotidienne lyonnaise

L’analyse transversale des connaissances mobilisées à la fois par l’approche qualitative par entretien et l’approche quantitative d’enquête par questionnaire, nous permet de restituer une vision partagée de la qualité de vie quotidienne. Comme nous l’avons préalablement précisé, cette définition transcrit la richesse des perceptions professionnelles et citadines mais demeure une interprétation subjective dépendante de la contingence temporelle et du milieu géographique de l’étude. Cette dépendance entre le contexte et le produit définitionnel n’est pas un biais à la qualité des résultats, elle suppose simplement de considérer cette définition comme une réalité subjective circonstanciée et conjoncturelle.

La juxtaposition des résultats d’enquête nous permet ainsi de définir la notion de qualité de vie quotidienne à travers trois grandes dimensions. Comme le montre la figure III.2., la définition subjective de la qualité de vie quotidienne se décompose au travers de trois univers de référence identifiés lors de l’analyse discursive des acteurs professionnels interrogés. La qualité de vie quotidienne semble ainsi se structurer à travers la composante intime du logement qui doit s’intégrer à l’univers du cadre de vie en lien avec l’ambiance de vie de ce territoire. L’analyse croisée des représentations de la qualité de vie permet alors de développer chacune de ces trois dimensions.

Figure III.2. Définition subjective de la qualité de vie quotidienne lyonnaise
Figure III.2. Définition subjective de la qualité de vie quotidienne lyonnaise

© BARBARINO-SAULNIER Natalia, 2004.

Il est indéniable que l’espace du logement et ses qualités intrinsèques participent à la qualité de vie quotidienne des lyonnais. Celles-ci semblent se structurer à travers son confort, sa taille en lien avec les besoins et les moyens de la structure familiale, son isolation, son exposition et son ensoleillement. Pour parfaire cette représentation de la qualité de vie quotidienne, l’espace habité doit être intégré à un cadre de vie de qualité.

Cette dimension du cadre de vie occupe une place considérable dans les représentations lyonnaises. Les entretiens professionnels comme l’enquête quantitative permettent d’évaluer l’importance allouée à cet espace restreint de la vie quotidienne souvent assimilée au quartier d’habitation. Le cadre de vie peut être décomposé en trois unités spécifiques qui se structurent tour à tour en fonction des potentialités et des fonctionnalités des territoires, la qualité environnementale des espaces de vie et de l’ambiance urbaine. Chacun de ces domaines se décline ensuite en paramètres jugés essentiels à la qualité de vie quotidienne. Les potentialités et les fonctionnalités des cadres de vie se construisent ainsi autour de la proximité des transports en commun, des facilités de déplacement, de la proximité des commerces et des services, de la proximité des espaces verts et des équipements publics.

Les exigences environnementales dépendent quant à elles de la qualité des ambiances sonores, de la qualité de l’air et de la propreté des territoires. L’ambiance urbaine dépend du calme, de la sécurité et de la qualité architecturale des quartiers.

La qualité de l’ambiance de vie et de l’univers social est fonction des éléments de convivialité, de sociabilité et de la qualité des relations de voisinage qui caractérisent les espaces d’habitation.

Cette définition balaye l’ensemble des champs évoqués de manière consensuelle par les individus interrogés. C’est donc à partir de ces éléments que nous devons chercher les critères de son évaluation. Le second chapitre se propose ainsi de restituer en détail à la fois les critères jugés nécessaires à la mesure de la qualité de vie quotidienne et les représentations plus spécifiques voire divergentes de cette notion.