1.6. L’environnement

Comme nous l’avons précédemment évoqué, l’environnement a été identifié comme une priorité intermédiaire pour la qualité de vie quotidienne. Nous avons ainsi cherché a développer ce thème qui semble difficilement saisissable et dont la décomposition est parfois peu univoque. Nous avons par conséquent interrogé les individus sur les trois priorités dans le domaine de l’environnement qui semblent favoriser et améliorer la qualité de vie quotidienne. Les propositions faites aux répondants évoquent tour à tour l’introduction de la nature en ville, la qualité de l’air, la qualité de l’eau, la lutte contre les nuisances sonores dues à la circulation automobile, la lutte contre les autres nuisances sonores (voisinage, arrêts de bus, circulation piétonne, bars, restaurants, discothèques,…), la propreté des rues, la propreté des façades d’immeuble, la qualité du mobilier urbain et la qualité de l’éclairage public.

L’analyse des résultats d’enquête permet d’identifier subjectivement trois priorités environnementales majeures pour la qualité de vie quotidienne. La qualité environnementale participe directement à la qualité du quotidien. Trois préoccupations substantielles sont ainsi partagées par l’ensemble des interviewés qu’ils soient professionnels ou habitants. D’un groupe à l’autre, l’ordre des réponses proposées varie mais sans jamais compromettre l’accord qui règne sur les trois critères environnementaux perçus comme contributifs à la qualité de vie quotidienne. Comme le montre le graphique suivant, la propreté au même titre que la lutte contre les nuisances sonores issues de la circulation automobile et la qualité de l’air s’imposent comme des priorités exigibles pour la qualité de vie au quotidien.

© BARBARINO-SAULNIER Natalia, 2004.

Les acteurs professionnels identifient trois thèmes essentiels pour favoriser et améliorer la qualité de vie quotidienne. 73% des professionnels évoquent ainsi la propreté des rues comme un critère déterminant pour l’agrément du quotidien. Deux éléments s’imposent ensuite pour respectivement 58% des répondants. Il s’agit de la qualité de l’air et de la lutte contre les nuisances sonores issues de la circulation automobile. Les autres critères environnementaux identifiés sont alors plus marginaux et ne fédèrent au maximum que 30% des interviewés.

Cette concordance perceptuelle se retrouve dans les réponses citadines. Pour les habitants de Centre Croix-Rousse, quatre éléments semblent favoriser et améliorer la qualité du quotidien. La propreté des rues s’impose pour 61% des habitants comme un critère déterminant pour la qualité de vie quotidienne. L’introduction de la nature en ville par le biais par la présence de grands espaces naturels favorise, pour 58% des répondants la qualité de vie. Deux éléments s’imposent ensuite. Il s’agit de la qualité de l’air citée par 45% des habitants et de la lutte contre les nuisances sonores automobiles évoquées par 42% des répondants. Compte tenu de la répartition des ordres d’importance, il convient de préciser que la propreté des rues s’impose par sa stabilité et sa récurrence quel que soit l’ordre d’importance (22% en R1, 19% en R2 et 20% en R3) alors que la qualité de l’air est spontanément citée en première réponse (26% en R1, 14% en R2 et 5% en R3). La place de la nature apparaît en premier et troisième rang d’importance (35% en R1, 6% en R2 et 17% en R3). La lutte contre les nuisances sonores est quant à elle une réponse de deuxième rang (10% en R1, 26% en R2 et 6% en R3).

Pour les habitants de Montchat-Chambovet, deux éléments semblent particulièrement privilégier et améliorer la qualité de vie quotidienne. La qualité de l’air, pour 51% des interviewés et la propreté des rues, pour 40% d’entre eux, sont des priorités déterminantes pour la qualité et l’agrément de la vie quotidienne. Il convient également de préciser qu’il s’agit de priorités de premier rang d’importance : 30% des répondants évoquent la qualité de l’air en première réponse, 18% en seconde réponse et 3% en troisième réponse. Il en est de même pour la propreté citée au premier rang d’importance par 23% des habitants, puis par 11% en second rang et 6% en troisième rang d’importance. La lutte contre les nuisances sonores liées à la circulation automobile s’impose ensuite pour 30% des répondants comme une priorité environnementale. Il convient de préciser que cette préoccupation pour la qualité de l’environnement sonore s’impose en tant que priorité de premier et second rang (15% en R1, 11% en R2 et 4% en R3). L’introduction de la nature en ville suggérée par 20% des habitants s’apparente davantage à une priorité plus secondaire.

Pour les habitants du Plateau de la Duchère, deux éléments semblent privilégier et améliorer la qualité de vie quotidienne. La qualité de l’air et la propreté des rues sont ainsi des priorités déterminantes pour la qualité de vie partagées par respectivement 42% et 43% des répondants. L’intérêt porté à la fois à la qualité de l’air et à la propreté des rues en fait des préoccupations majeures largement évoquées en premier rang d’importance. La qualité de l’air est ainsi citée par 27% des habitants en R1, 14% en R2 et 2% en R3. De la même manière, la propreté s’impose pour 23% en R1, pour 14% en R2 et pour 5% en R3. La présence de la nature en ville et la lutte contre les nuisances sonores issues de la circulation automobile sont des critères plus secondaires respectivement évoqués par 25% et 24% des habitants. Cette préservation de l’ambiance sonore des quartiers d’habitation s’impose néanmoins comme une priorité de premier rang d’importance puisque 16% des répondants la citent en première réponse. La qualité de l’eau évoquée par 19% des interviewés apparaît comme un élément plus marginal.

Malgré quelques approfondissements spécifiques, l’analyse des perceptions de l’environnement et la recherche des priorités dans ce domaine qui semblent pouvoir favoriser et améliorer la qualité de vie quotidienne présentent des résultats consensuels qui se structurent principalement autour de trois qualités environnementales définies par la propreté des rues, la qualité de l’air et la qualité de l’environnement sonore. Ces paramètres bien que jugés prioritaires pour la pérennité et l’amélioration de la qualité de vie quotidienne n’ont pu être hiérarchisé entre eux. Ces éléments n’en demeurent pas moins des fondamentaux de la qualité environnementale des espaces quotidiens de vie.