2.1. Habitat : un domaine approfondi par les acteurs professionnels

Comme nous l’avons précédemment expliqué, le regard porté sur le thème de l’habitat s’impose par son importance pour la qualité de vie au quotidien. Les qualités du logement et de son environnement immédiat sont des priorités unanimement évoquées. Il convient néanmoins de préciser que les acteurs professionnels interrogés l’évoquent davantage et en parlent mieux. Ils s’expriment en spécialistes et caractérisent la qualité de vie quotidienne à travers des critères techniques à la fois plus détaillés et moins directement appréhendables par l’habitant. La nature des préoccupations n’est pas fondamentalement dissemblable, seulement la manière de les exprimer diffère. Comme le montre le graphique suivant, la perception des acteurs professionnels en matière d’habitat est plus éparse et précise que l’ensemble des habitants interrogés.

Graphique III.41. Perception des critères relatifs à l’habitat évoqués par les acteurs professionnels :
Graphique III.41. Perception des critères relatifs à l’habitat évoqués par les acteurs professionnels :

© BARBARINO-SAULNIER Natalia, 2004.

En accord avec les perceptions citadines, près de la moitié des acteurs professionnels considèrent respectivement que la taille des logements et la qualité de l’isolation sonore s’imposent comme des critères qualitatifs majeurs. Pour respectivement 36% d’entre eux, l’exposition du logement et la taille de l’immeuble semblent participer à la qualité de vie quotidienne. Un certain nombre de critères plus secondaires sont ensuite identifiés. Un petit tiers des acteurs professionnels évoque la qualité et l’entretien des parties communes alors qu’ils sont respectivement 21% a cité la présence de jardin privatif commun et l’existence de systèmes de sécurisation des entrées d’immeuble (digicode, interphone, visiophone, gardien,…) pour qualifier la qualité de vie quotidienne. La présence de parking privé (citée par 18% des professionnels) et celle de l’ascenseur (citée par 15% d’entre eux) constituent des critères dont l’incidence est jugée plus relative. Cette dispersion des réponses, sans remettre en cause les perceptions des habitants, semble renforcer l’implication du logement et de son environnement proche dans les systèmes d’appréciation et d’évaluation de la qualité de vie quotidienne. Il s’agit du point de vue d’experts sensibles et sensibilisés de part leurs préoccupations, leurs responsabilités ou leurs activités, à la problématique spécifique de l’habitat. Qu’ils soient à l’origine de la conception du logement, qu’ils prennent en charge sa construction, sa gestion, qu’ils orientent l’action publique en matière d’habitat ou qu’ils la mettent en œuvre, la grande majorité des acteurs interrogés fait état d’une connaissance et d’une affinité particulière qui conditionnent sans aucun doute leur système de référence, leur jugement et pèsent ainsi sur leur perception de la qualité de vie quotidienne.