2.3. De la perception des commerces et des services au choix de leur nomenclature

L’analyse des résultats d’enquête permet à de nombreuses reprises d’affirmer l’importance fondamentale des commerces et des services de proximité. Qu’ils s’agissent des entretiens ou des questionnaires, que le répondant soit un professionnel ou un habitant, tous s’accordent à penser que les commerces et les services participent largement à la fonctionnalité des territoires, à l’agrément des cadres de vie, au dynamisme et à l’animation des quartiers. L’enjeu est alors d’identifier avec précision la nomenclature des commerces et services de référence. Cette reconnaissance a été largement guidée par la structure même du questionnaire administré à l‘ensemble des répondants. Celui-ci évoquait tour à tour la présence de commerces d’alimentation de détail (boulangeries, boucheries, primeurs, …), de commerces d’alimentation générale (épiceries, supérettes, supermarchés, …), de commerces et services non alimentaires (tabacs presses, postes, banques, pharmacies, médecins, …), de commerces d’équipement de la personne (magasins de vêtements, de chaussures, parfumeries, bijouteries, …), de commerces liés aux loisirs (bars, restaurants, cinémas,…) et la présence de marchés alimentaires. La formulation des questions est suffisamment détaillée pour encadrer le choix des critères nécessaires à la mesure de la qualité de vie quotidienne. Comme nous l’avons préalablement précisé, les commerces et les services jugés nécessaires à la qualité du quotidien se structurent autour des commerces d’alimentation générale et de détail, les commerces et services non alimentaires et des marchés alimentaires. L’identification de cette typologie appelle à présent une traduction normative des commerces évoqués. Il s’agit ainsi de tendre vers une nomenclature précise de commerces associés à la qualité de vie quotidienne. Pour ce faire, nous avons recensé l’ensemble des établissements qui pouvait correspondre au type de commerces subjectivement identifié.

Pour les commerces d’alimentation de détail, nous avons retenu les charcuteries, les boulangeries, les pâtisseries, les commerces de détail de surgelés, de fruits et légumes, de viandes, de poissons, de pains, de boissons, de produits laitiers ainsi que les commerces alimentaires spécialisés (épiceries fines ou commerces d’alimentation ethnique). Les commerces d’alimentation générale sont complétés par les supérettes, les supermarchés et les magasins populaires (comme par exemple Leadel, ED, …). Les hypermarchés n’ont pas été intégrés au diagnostic dans la mesure où ils semblent répondre à des logiques de proximité, de déplacements et de pratiques différentes. Les zones d’activités auxquelles sont associées les hypermarchés sont davantage assimilés à une dégradation de la qualité de vie (fréquentation, nuisances sonores, embouteillages, insécurité, dégradation visuelle du paysage, …) qu’à des facteurs de son amélioration. Les commerces et les services non alimentaires se structurent autour de la présence de commerces de détail (tabacs, livres, journaux et papeterie, fleurs, cordonnier, blanchisserie), autour de services spécifiques (postes nationales, banques et caisses d’épargne, coiffure, soins de beauté), autour de commerces et de services liés à la santé (commerces de produits pharmaceutiques et d’articles médicaux, laboratoires d’analyses médicales, activité des auxiliaires médicaux) auxquels nous avons ajouté la présence des médecins généralistes (les spécialistes répondant à notre sens à des besoins spécifiques et ponctuels dont l’exigence de proximité n’est pas forcément le critère de choix). Le critère des marchés alimentaires étant suffisamment explicite, aucune interprétation n’a été utile. Pour évaluer la qualité de vie quotidienne, nous avons ainsi uniquement retenu les linéaires de marchés exclusivement alimentaires et les marchés mixtes (marchés alimentaires et artisanat par exemple).