2.5. De la diversité typologique à la considération globale des espaces verts publics urbains

Les résultats d’enquête font état de l’importance des espaces de jeux et de loisirs pour la qualité de vie quotidienne. Le détail des informations recueillies démontre l’intérêt porté à la fois aux espaces verts de proximité, aux parcs équipés de jeux d’enfants et aux grands parcs urbains. Le passage de la perception subjective à la connaissance objective ne pose, a priori, pas de problème important. Ayant confirmé l’existence et la mise à disposition des données, nous nous sommes interrogés sur la manière de traiter cette information. Globalement, les espaces verts de proximité équipés ou non de jeux d’enfants et les grands parcs répondent à des logiques de pratique, de déplacement, d’usage ou de polarité différentes. La morphologie de la ville de Lyon est à cet égard spécifique puisqu’elle s’appuie à la fois sur des espaces verts de taille et de nature très diversifiées allant du jardin « de poche » de quelques dizaines de mètres carré aux parcs urbains d’agglomération de plusieurs dizaines d’hectares.

Face à cette diversité typologique et compte tenu de l’hétérogénéité des usages possibles, l'examen des espaces verts suppose d’effectuer des choix analytiques. Compte tenu de la nature du terrain d’étude, l’analyse considère exclusivement les espaces publics. Dans un contexte urbain différent, voire davantage périurbain, cette considération n’aurait pu être suffisante et nécessiterai par exemple l’étude des espaces verts privés. Une fois encore, il s’agit d’évoquer les potentialités publiques et l’offre collective en espaces verts du centre de l’agglomération lyonnaise.

Le second arbitrage concerne l’agrégation ou la séparation des différents types d’espaces. Comme nous l’avons précédemment évoqué, ils sont au nombre de trois à avoir été subjectivement associé au maintien et à l’amélioration de la qualité de vie quotidienne. L’enjeu est alors de savoir s’il est nécessaire ou non d’avoir une vision globale du sujet. Dans un premier temps, il convient de noter que les individus interrogés n’ont pas fait état d’une perception séparatiste. Lorsque la question leur a été posée d’évoquer les espaces publics participant à l’amélioration de la qualité de vie quotidienne, les répondants n’ont procédé à aucune distinction, ni en terme d’échelle, ni en terme d’usage. Il ne semble donc pas nécessaire d’opérer des différenciations qui n’ont pas été validées par les représentations citadines et professionnelles. À cet élément fondamental de respect du matériau subjectif s’ajoute la spécificité du fonctionnement urbain lyonnais. La présence des grands parcs au cœur de l’agglomération génère une forte implication dans le tissu urbain créant ainsi une familiarité de proximité et des pratiques plus systématiques. Bien que l’attractivité des espaces verts et la diversité des usages doivent être abordées de manière spécifique en fonction des différents types d’espaces considérés, nous avons tenu à orienter l’évaluation de la qualité de vie quotidienne sur l’examen précis et global des espaces verts publics urbains recouvrant à la fois les espaces verts de proximité, les parcs équipés de jeux d’enfants et les grands parcs. Une analyse dissociée ne fait donc l’objet d’aucune approbation collective et ne se justifie en rien. Compte tenu de la particularité du fonctionnement urbain lyonnais, elle n’a été ni confirmée par les résultats d’enquête, ni jugée nécessaire à la compréhension du territoire et n’aide donc pas à la mesure de la qualité de vie.