2.1. Analyse spatiale

Evaluer les potentialités du territoire lyonnais en matière de transports en commun revient à considérer l’ensemble de l’offre multimodale proposée. Il convient alors d’élaborer une approche proposant, pour chaque bâti du référentiel de la ville de Lyon, une estimation de la capacité quotidienne de déplacements publics qui s’offre à lui. Tout d’abord, cette démarche doit prendre en compte la répartition spatiale du réseau tout en considérant ses différences modales. Les réseaux de bus, de métro ou de tramway ne structurent pas le territoire de manière comparable. Il s’agit ensuite de mettre en évidence les dispositions globales du territoire.

Pour cela, l’analyse spatiale doit être adaptée aux spécificités de la problématique du système de transports en commun. Nous avons ainsi réutilisé les modes de traitement et l’expérience des responsables d’études de la SLTC qui considèrent que l’emprise territoriale et l’ampleur des aires de rabattement des transports en commun varient d’un mode à l’autre. L’analyse spatiale se base donc sur une attractivité modale différentielle entre le réseau de bus, de tramway et de métro. Comme le montre le tableau ci-dessous, le réseau de métro est considéré le plus structurant. Son rayon d’attractivité, jugé équivalent à celui d’une station de funiculaire, est fixé à 500 mètres. Celui d’un arrêt de tramway s’inscrit en position intermédiaire à une distance de 400 mètres. Le rayonnement d’un arrêt de bus est plus réduit et correspond à 300 mètres alors que celui d’une navette se limite à 200 mètres.

Tableau IV.1. Hiérarchisation des aires d’attractivité en fonction de la nature du réseau de transport
Types de réseau Rayons d’attraction
Métro et funiculaire 500 mètres
Tramway 400 mètres
Bus 300 mètres
Navette 200 mètres

Source : Société Lyonnaise de Transports en Commun, SLTC, 2002.

À partir de cette hiérarchisation spatiale des aires d’attractivité modale, il convient alors d’exprimer les caractéristiques de l’offre en transports en commun. Pour ce faire, l’analyse spatiale ne s’arrête pas aux limites administratives de la commune. Elle intègre en effet les arrêts et les stations situés hors de Lyon mais dont l’aire d’attraction a une incidence sur le territoire de la ville. Il est ensuite nécessaire de construire des indicateurs capables de caractériser la qualité de la desserte sur l’ensemble du territoire lyonnais.