3.1.1. La couverture des réseaux du métro et du funiculaire

Comme le montre cette première carte représentant la capacité quotidienne cumulée offerte par l’ensemble des réseaux métro et funiculaire, le territoire lyonnais se structure autour des quatre lignes de métro et des deux lignes réduites de funiculaire formant un maillage assez large de station. En appui au développement proposé, vous trouverez en annexe 8. le plan du réseau de métro de l’agglomération lyonnaise. L’armature du réseau bénéfice principalement au centre ville pour ensuite desservir le reste de la commune. Ce réseau essentiellement centripète relie ainsi le territoire lyonnais à la commune de Caluire-et-Cuire au nord, à la commune de Villeurbanne à l’est et à la commune de Vénissieux au sud. Les secteurs cumulant des capacités quotidiennes de plus de 1 000 000 places par jour correspondent à des zones d’accessibilité multiple. Les bâtiments concernés bénéficient en effet d’une localisation favorable permettant l’accès à plusieurs lignes du réseau. Il s’agit par conséquent :

  • du secteur de l’hypercentre lyonnais structuré par les bâtiments situés de part et d’autre de la place Bellecour (2ème arrondissement) disposant à la fois d’un accès à la ligne de métro A (Perrache/Laurent Bonnevay) et à la ligne de métro D (Gare de Vénissieux/Gare de Vaise) ;
  • des bâtiments proche de Saxe-Gambetta (au croisement du cours Gambetta, de l’avenue du Maréchal de Saxe et de l’avenue Jean Jaurès, à la limite des 3ème et 7ème arrondissements) bénéficiant d’un accès à la ligne de métro B (Stade de Gerland/Charpennes) ainsi qu’à la ligne de métro D (Gare de Vénissieux/Gare de Vaise) ;
  • de quelques bâtiments plus isolés proches de l’Hôtel de Ville (entre la rue Joseph Serlin et la rue du Bât d’Argent, 1er arrondissement) bénéficiant d’un arrêt sur la ligne de métro A (Perrache/Laurent Bonnevay) et sur la ligne reliant le centre de la ville au nord, la ligne de métro C (Hôtel de Ville/Cuire) ;
  • et enfin du secteur de Charpennes (6ème arrondissement en limite de la commune de Villeurbanne) où les bâtiments ont un accès à la ligne de métro A (Perrache/Laurent Bonnevay) et à la ligne de métro B (Stade de Gerland/Charpennes).

Ces territoires correspondent ainsi à des nœuds du réseau de métro où l’accès différencié offre des capacités potentielles de déplacements particulièrement importantes.

Carte IV-1: Transports en commun : capacité quotidienne cumulée du métro et des funiculaires
Carte IV-1: Transports en commun : capacité quotidienne cumulée du métro et des funiculaires

Les secteurs ayant une capacité cumulée comprise entre 600 000 et 1 000 000 places par jour correspondent ensuite à des zones de chevauchement. Il s’agit en effet de bâtiments localisés à l’intersection des aires d’attractivité de deux stations de métro ou de funiculaire. Souvent situés à mi-chemin de deux accès différenciés, ces territoires bénéficient alors du cumul des capacités des entrées du réseau qui les entourent. Ils se caractérisent ainsi par les bâtiments localisés dans le secteur de la garde de Vaise, de part et d’autre de la rue de Bourgogne (9ème arrondissement), sur les quartiers de Saint-Jean et Saint-Georges (5ème arrondissement), la zone de l’hypercentre entre l’Hôtel de Ville et les Cordeliers (1er et 2ème arrondissements), le secteur nord de Perrache dans la continuité de la place Carnot, de part et d’autre de la rue Victor Hugo (2ème arrondissement) et de manière plus sporadique par les bâtiments situés le long du quai Jules Courmont, entre la rue Childebert et la place Antonin Poncet (2ème arrondissement).

Ce niveau potentiel de déplacements (entre 600 000 et 1 000 000 places par jour) caractérise également un certain nombre de secteurs de l’est de la commune. Nous pouvons ainsi citer les bâtiments situés entre la rue Dusguesclin et la rue Garibaldi de part et d’autre de la place Kléber (6ème arrondissement) et le secteur plus vaste des Brotteaux réparti entre les cours La Fayette et Richard Vitton. Des zones de recouvrement favorisent également les bâtiments situés à proximité de la ligne de métro B au sud de la Préfecture (3ème arrondissement), ceux de part et d’autre de la rue Garibaldi proche de l’auditorium Maurice Ravel et de le Cité Administrative d’Etat, et ceux localisés le long de la rue de la Thibaudière (7ème arrondissement). Certains bâtiments situés sur le tracé de la ligne de métro D sont également concernés : ceux de part et d’autre du cours Albert Thomas (entre les stations de métro Sans Souci et Monplaisir Lumière) puis au niveau de la rue Feuillat (entre les stations de métro Monplaisir Lumière et Grange Blanche) ainsi que les bâtis au sud de l’Hôpital Edouard Herriot proche de la Faculté de médecine et de Pharmacie (entre les stations Grange Blanche et Laënnec). Le cas du secteur sud de Gerland situé sur la ligne de métro B semble être plus isolé.

En plus de ces nœuds d’accessibilité multiple au réseau, cette cartographie démontre l’effet particulièrement structurant de la ligne de métro D traversant la ville d’est en ouest et celui de la ligne de métro A reliant la Presqu’île à l’est vers la commune de Villeurbanne. Sur l’ensemble de ces deux voies, les bâtiments localisés à moins de 500 mètres d’une station bénéficient ainsi d’une capacité potentielle de 400 000 à 600 000 places journalières. Ce volume estimé de déplacements possibles caractérise par conséquent la grande majorité du bâti de part et d’autre du cours Gambetta (limite entre les 3ème et 7ème arrondissements) et ceux qui se trouvent dans sa continuité autour du cours Albert Thomas (limite entre les 3ème et 8ème arrondissements) ainsi que le secteur plus au sud de Laënnec (8ème arrondissement). Les bâtiments localisés dans le secteur de Gorge de Loup (autour de la station qui porte le même nom dans le 9ème arrondissement), ceux qui structurent le centre de Vaise (proche de la station de métro Valmy) et ceux plus au nord qui jouxtent la gare routière de Vaise (autour de la station gare de Vaise) possèdent une capacité quotidienne de déplacements comparable (entre 400 000 et 600 000 places par jour).

La ligne de métro C (Hôtel de Ville/Cuire) et les deux lignes de funiculaire (Vieux Lyon/Fourvière et Vieux Lyon/Saint-Just) ont un impact plus limité sur la structure urbaine. La capacité de déplacements des bâtiments du centre de la Croix-Rousse et des unités de part et d’autre du boulevard des Canuts (proche de la station de métro Hénon, 4ème arrondissement) est principalement de moins de 300 000 places par jour. Il en est de même pour les bâtiments situés à proximité des accès au réseau du funiculaire comme le centre de Saint-Just proche de la rue de Trion et du secteur de Fourvière (5ème arrondissement).

Compte tenu de l’ampleur des capacités potentiellement données à chacun de se déplacer, les réseaux de métro et de funiculaire façonnent considérablement le territoire. La forme « en étoile » du réseau offre un niveau d’équipement particulièrement favorable aux secteurs de l’hypercentre lyonnais. Des nœuds structurants de ce réseau lourd forment ensuite un maillage organisé autour de cinq points proposant un accès multiple, à savoir la station de métro Bellecour (lignes A et D), celle de l’Hôtel de Ville (liaison entre les lignes A et C), celle du Vieux Lyon (accès à ligne D et aux deux lignes de funiculaire), de Saxe-Gambetta (lignes B et D) et du secteur à la limite de la commune de Villeurbanne proche de la station de métro Charpennes (lignes A et B). Les bâtiments inscrits dans leurs rayons d’attractivité bénéficient par conséquent d’un niveau d’équipement intéressant. Entre ces points, le volume estimé de déplacements est maintenu. Cette armature laisse néanmoins en marge d’accessibilité du réseau une large partie du territoire.