3.1.2. La couverture du réseau de tramway

Comme le montre la carte IV.2., le territoire lyonnais est ensuite structuré par deux lignes de tramway, la ligne T1 reliant le sud de la Presqu’île (2ème arrondissement) au complexe universitaire (Université Claude Bernard Lyon I, Institut National des Sciences Appliquées, Université Jean Moulin Lyon III) au nord de la commune de Villeurbanne en traversant l’ensemble de la rive gauche du Rhône alors que la ligne T2 partant également de Perrache (2ème arrondissement) traverse les 7ème et 8ème arrondissements pour desservir le centre de la commune de Bron, le campus de l’Université Lumière Lyon II et le parc technologique de la Porte des Alpes (commune de Saint-Priest). Afin de faciliter la localisation du réseau, vous trouverez en annexe 8. le plan du tramway de Lyon. L’emprise géographie du réseau est plus limitée que celui du métro (rayon d’attractivité de 400 mètres autour des stations de tramway). Les capacités quotidiennes cumulées sont par conséquent moins conséquentes.

Carte IV-2 : Transports en commun : capacité quotidienne cumulée du tramway
Carte IV-2 : Transports en commun : capacité quotidienne cumulée du tramway

Globalement, la couverture du réseau de tramway ayant pour origine la gare de Perrache (au sud du 2ème arrondissement) dessert essentiellement la rive gauche du Rhône et plus largement l’est de la commune. La ligne T1 reliant le sud de la Presqu’île (2ème arrondissement) à la commune de Villeurbanne et desservant ainsi une large partie de la rive gauche de Lyon, propose des capacités de déplacements globalement plus importantes que la ligne T2 reliant l’est de Lyon aux communes de Bron et Saint-Priest. Sur la ligne T1, les stations de tramway sont en effet géographiquement plus proches créant ainsi des zones de superposition d’attractivité à la fois plus récurrentes et plus étendues. Le large secteur structuré par les bâtiments de part et d’autre de la rue de l’Université (7ème arrondissement), les bâtiments de part et d’autre du cours Gambetta et proche de la place Gabriel Péri (limite entre les 3ème et 7ème arrondissements), l’unité construite bordant la rue Villeroy entre le cours de la Liberté et la rue Moncey (3ème arrondissement), le large secteur de part et d’autre de l’avenue du Maréchal de Saxe, entre la Préfecture et la place Guichard (3ème arrondissement), puis des entités plus réduites entre les rues Duguesclin et André Philip (3ème arrondissement), les bâtiments situés entre le cours La Fayette et la place Jules Ferry (6ème arrondissement), le secteur entre la rue Jean Broquin et la rue de la Gaîté (6ème arrondissement) bénéficient ainsi d’une capacité quotidienne cumulée de plus 300 000 places par jour. Les bâtiments situés entre ces zones de forte potentialité de déplacements disposent d’une capacité quotidienne cumulée de 200 000 à 300 000 places par jour. La grande majorité des territoires localisés sur le tracé de cette ligne de tramway T1 affichent par conséquent un niveau d’équipement intermédiaire.

La ligne de tramway T2 reliant Perrache (2ème arrondissement) au centre de la commune de Bron et au parc technologique de la Porte des Alpes (commune de Saint-Priest) dessert ainsi la place Jean Macé (7ème arrondissement), le secteur du Bachut (proche de la mairie du 8ème arrondissement) et de Grange Blanche (8ème arrondissement). Les entrées de réseau sont dans ce cas plus éloignées les unes des autres, les zones de chevauchement sont ainsi plus limitées. Le secteur de Perrache affiche bien évidemment une capacité quotidienne de 200 000 à 300 000 places par jour puisqu’il s’agit de la seule station commune aux deux lignes. Nous pouvons à cet égard citer le secteur entre les stations Jean Macé et Garibaldi-Berthelot, de la rue Marc Bloch à la rue Pierre Sémard, les bâtiments situés de part et d’autre de l’avenue Berthelot au niveau du Nouveau Cimetière de la Guillotière (entre les stations Route Vienne et Place du Jet d’eau, 8ème arrondissement), le secteur proche de la place du 11 Novembre 1918 (8ème arrondissement) ainsi que les bâtiments situés au croisement du cours Albert Thomas et de l’avenue des Frères Lumières (à proximité de l’Hôpital Edouard Herriot, 8ème arrondissement).

Ces territoires sont reliés les uns aux autres par des bâtiments disposant d’une capacité quotidienne de déplacements plus relative. L’accessibilité à cette ligne T2 reste néanmoins suffisante pour assurer à l’ensemble des bâtiments qui se trouve sur son tracé une capacité cumulée de moins de 200 000 places par jour.

La structure du réseau de tramway lyonnais témoigne ainsi d’une double disparité spatiale. Le réseau couvre dans un premier temps de manière très inégale le territoire communal, favorisant les liaisons entre le sud de l’hypercentre et l’est de la commune, assurant par là même la connexion entre les deux gares ferroviaires de Lyon. Dans un second temps, les liaisons entre Perrache et la rive gauche assurées par la ligne T1 du tramway semblent plus structurantes que celles de la ligne T2. Cette disparité territoriale des capacités potentielles de déplacement est d’autant plus inexplicable qu’elle vient se juxtaposer et par la même renforcer un niveau d’équipement déjà élevé puisque cette ligne T1 vient en partie doubler l’itinéraire de la ligne de métro B. La couverture du réseau du tramway s’inscrit donc dans la continuité, le complément voire le doublement du réseau du métro en pérennisant une construction en étoile du maillage des transports collectifs sans jamais tendre vers des liaisons de « périphérie » à « périphérie ».