3.1.3. La couverture du réseau de bus

Comme l’illustre très clairement la carte IV.3. représentant le volume estimé des déplacements possibles grâce au réseau de bus lyonnais, la quasi-totalité du territoire dispose d’une accessibilité au réseau. Certes, les capacités quotidiennes du réseau de bus sont quantitativement plus limitées, cependant celui-ci semble pallier la faiblesse de ces capacités par l’ampleur de l’espace qu’il couvre.

Globalement, l’armature du réseau de bus vient renforcer les points névralgiques précédemment identifiés pour les réseaux du métro et du tramway. Les capacités cumulées les plus importantes (plus de 400 000 places par jour) caractérisent principalement le secteur de la Presqu’île (bâtiments proche de la place Bellecour, 2ème arrondissement, le secteur hypercentral de la place de la République à la place Sathonay, 1er arrondissement, ainsi que le secteur entre la place Carnot et la place Gensoul, 2ème arrondissement), les bâtiments de part et d’autre du cours La Fayette, le long de l’avenue du Maréchal de Saxe (limite entre les 3ème et 6ème arrondissements), le secteur de la Part-Dieu, entre le cours La Fayette et le centre commercial, le large secteur au nord de la place Jean Macé reparti de part et d’autre de l’avenue Jean Jaurès jusqu’à la rue des Trois Pierres (7ème arrondissement). À l’ouest de la commune, quelques bâtiments isolés de la Duchère (9ème arrondissement), une partie du centre de Vaise désigné par le bâti de part et d’autre de la Grande rue de Vaise, le secteur proche de la gare de Vaise (entre la rue de Saint-Cyr et la rue de la Claire, 9ème arrondissement), quelques bâtiments situés le long du quai Arloing, puis plus au sud ceux situés près du quai Pierre Scize ainsi que le secteur de Saint-Just (5ème arrondissement) cumulent également une capacité quotidienne de plus de 400 000 places.

Carte IV-3 : Transports en commun : capacité quotidienne cumulée des bus
Carte IV-3 : Transports en commun : capacité quotidienne cumulée des bus

Les zones construites bénéficiant d’une capacité potentielle de déplacements comprise entre 200 000 et 400 000 places par jour se greffent alors sur ces secteurs formant ainsi de vastes entités disposant d’un niveau d’équipement satisfaisant. La couverture du réseau de bus concentre ainsi ces capacités sur la Presqu’île (globalement de Perrache, 2ème arrondissement, à la rue de l’Annonciade, 1er arrondissement), sur le centre de la Croix-Rousse (de part et d’autre du boulevard au niveau de la place de la Croix-Rousse, 4ème arrondissement), sur une large part du secteur ouest des 1er et 4ème arrondissements (le long des quai Joseph Gillet et Saint-Vincent). Pour l’ouest de la commune, les secteurs de la Duchère, de Balmont, du grand centre de Vaise (9ème arrondissement), de Champvert (limite entre les 9ème et 5ème arrondissements), de Saint-Jean, de Saint-Just et du Point du Jour (5ème arrondissement) bénéficient d’une capacité comparable. La rive gauche du Rhône se caractérise également par une importante capacité de déplacements. De Brotteaux (6ème arrondissement) au secteur de la Part-Dieu (3ème arrondissement), de la place Edgar Quinet (6ème arrondissement) à la place Jean Macé (7ème arrondissement) en passant par le secteur de Saxe-Gambetta, le centre de la rive gauche dispose d’une couverture satisfaisante. Plus à l’est, les disponibilités sont plus limitées. Certains secteurs s’individualisent cependant par des capacités de 200 000 à 400 000 places journalières comme par exemple les bâtiments localisés au croisement de l’avenue Félix Faure et l’avenue Lacassagne, au niveau de la place Rouget de l’Isle (3ème arrondissement), le secteur plus limité autour de la place d’Arsonval (au carrefour du cours Albert Thomas et de l’avenue des Frères Lumières, entre les 3ème et 8ème arrondissements) ainsi que les bâtiments répartis de part et d’autre de l’avenue des Etats-Unis (8ème arrondissement).

Le reste du territoire lyonnais bénéficie ensuite d’une large accessibilité au réseau mettant à disposition des capacités quotidiennes comprise entre 50 000 et 200 000 places. Le territoire est ainsi amplement couvert et structuré par cette centaine de lignes de bus et trolleybus. L’organisation de ce réseau semble ainsi être la plus homogène des trois armatures analysées. La structure de ce mode « léger » de déplacement s’impose par conséquent comme la moins discriminante pour l’espace lyonnais. Bien que les capacités offertes à chacun de se déplacer en bus soient quantitativement plus réduites, la couverture territoriale du réseau est telle qu’elle permet une accessibilité plus équitablement répartie.