1.2. Construction du jeu de données

La donnée source mise à notre disposition correspond à une base de données « relationnelle » décrivant l’ensemble du phénomène. Il s’agit d’une information emboîtée où l’accident forme l’objet de référence à partir duquel se structure l’ensemble des caractéristiques descriptives de l’événement. Comme le montre la figure suivante, les informations relatives à l’accident sont liées les unes aux autres : le point de départ de cette analyse descriptive est l’objet accident, son aboutissement étant l’identification des usagers mis en cause.

Figure IV.2. Organisation dynamique de la base de données relationnelle
Figure IV.2. Organisation dynamique de la base de données relationnelle

D’une manière plus précise, cette base de donnée se structure autour de quatre tables spécifiques mais reliées entre elles. À la racine se trouve la table « VAACCI » identifiant l’objet accident préalablement géolocalisé par les services de la Direction de la Voirie. De cet objet initial découlent une succession d’informations permettant de caractériser l’accident lui-même, à savoir :

Cette base de données est à la fois ascendante et descendante : à partir de l’objet accident, nous pouvons identifier les usagers mis en cause et inversement, à partir des accidentés, nous pouvons retrouver l’objet accident d’origine. Chacune des tables est ainsi liée à la suivante grâce à un champ particulier permettant l’emboîtement des données : dans la table « VAUSAGER », le champ «  pere_vavehi  » permet d’associer les usagers à un véhicule accidenté (dans la table « VAVEHI »). Dans la table « VAVEHI », le champ «  pere_valieu  » permet d’associer le véhicule accidenté à un lieu. Cet identifiant, faisant office de liaison relationnelle, permet par conséquent de retrouver l’objet accident de l’ensemble des accidentés qu’il soit piéton ou usagers d’un véhicule. Dans le cas des piétons ou des cyclistes (assimilés aux piétons), le champ «  place  » assigné aux accidentés est renseigné par la valeur 0. Grâce à la construction relationnelle de cette base, chaque piéton accidenté peut donner lieu à l’identification d’un objet accident. Dans le cadre d’une réflexion spécifique sur la sécurité des piétons, cette reconstitution de l’information est précieuse pour isoler les accidents impliquant des piétons.

Pour construire au mieux la classification des secteurs accidentogènes, nous avons axé les analyses spatiales sur deux objets principaux : l’objet accident et l’objet usager. La constitution du jeu de données consiste donc à géolocaliser les tables descriptives en fonction de la table racine : la table « VAACCI ». Cette géolocalisation se fait par simple transmission de la « position » des objets de la table racine aux objets correspondants des tables suivantes. L’information concernant les lieux, les véhicules et les usagers bénéficient donc des propriétés relationnelles entre les tables. Une fois ce géoréférencement effectué, nous disposons d’un jeu relationnel de tables ponctuelles parfaitement exploitables pour l’analyse spatiale.