La phase d’analyse spatiale doit permettre de mettre en relief les disparités de l’exposition au risque de la route. Pour ce faire, il s’agit d’analyser la répartition des accidents et des accidentés sur l’ensemble du territoire lyonnais. L’accidentologie fait implicitement référence à la notion de proximité du risque. Pour analyser au mieux cette dimension de la qualité de vie, il convient donc de déterminer la distance de voisinage pertinente. Nous avons voulu réduire l’analyse spatiale à l’unité restreinte du déplacement piétonnier répondant à une véritable pratique du territoire. Il s’agit de trouver le lieu d’interaction entre le tissu urbain et le piéton afin de délimiter le lieu quotidien des conflits multimodaux qui symbolise par conséquent le territoire de risque et de mise en danger pour l’habitant. La distance de l’unité de voisinage a ainsi été déterminée de manière à exclure tout autre mode de déplacement que le mode piéton. Cette distance a été fixée à 100 mètres dans la mesure où en deçà de cette distance, le déplacement à pied est quasi-systématique118. Cette unité de voisinage identifie alors le territoire du déplacement piétonnier à proximité du domicile. C’est donc dans cet espace restreint que le sentiment d’insécurité routière prend naissance.
Il convient de signaler que nous n’avons pas limité le traitement de l’information au simple périmètre de la ville de Lyon. L’exposition au risque d’accidents de la route ne peut être réduite aux limites administratives. Les accidents situés à l’extérieur de la commune ont ainsi une incidence sur l’insécurité des habitants. C’est pourquoi, ils ont été inclus à l’analyse en suivant une zone tampon de 100 mètres au-delà des limites de la ville de Lyon.
DIDIER N., TROCHE J-P., 2001, Les cahiers de l’aménagement urbain. Eléments pour une meilleure gestion des déplacements dans les opérations d’aménagement. Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, 133 pages.