3.1.3. Densité des accidentés usagers de véhicules

En cherchant à qualifier davantage les victimes impliquées dans les accidents de la circulation, il apparaît clairement que l’essentiel des accidentés de la route sont des automobilistes. Comme le montre la carte IV.8. les faits accidentogènes engagent principalement des conducteurs ou passagers de véhicule. L’importante corrélation entre l’ensemble des accidentés et ceux qui sont motorisés explique que la répartition géographique des deux phénomènes soit en grande partie identique. Certes la densité des usagers de véhicule accidentés reste globalement moins élevée que la densité totale des accidentés, mais elle met en évidence les mêmes points noirs.

La Presqu’île représente un territoire marqué par l’accidentologie automobile. Les quais de Saône et surtout du Rhône sont particulièrement accidentogènes : une majorité des bâtiments comptabilisent plus de 6 usagers de véhicules accidentés. Seul le cœur d’Ainay, composé de petites voies étroites à sens unique, semble préservé.

Carte IV-8 : densité des accidentés au voisnage des bâtiments : usagers de véhicules
Carte IV-8 : densité des accidentés au voisnage des bâtiments : usagers de véhicules

De la même manière, une large part des bâtiments en rive gauche font les frais d’un réseau viaire particulièrement accidentogène. Les bâtiments de part et d’autre du cours Franklin Roosevelt, du cours La Fayette, (6ème arrondissement), de l’avenue Maréchal de Saxe (traversant les 6ème et 3ème arrondissements), du cours Gambetta (entre les 3ème et 7ème arrondissements), du début de l’avenue Jean Jaurès déplorent ainsi de 3 à plus de 6 accidentés motorisés. Le vaste secteur autour de la place Bir Hakeim (3ème arrondissement), les bâtiments répartis entre l’avenue Jean Jaurès, la rue de l’Université et l’avenue Berthelot (7ème arrondissement), mais aussi le centre de Vaise, le secteur de Bellecombe (derrière les Brotteaux, 6ème arrondissement), l’intersection du boulevard de la Croix-Rousse et du boulevard des Canuts, le tunnel routier de la Crois-Rousse, (4ème arrondissement), le croisement entre les rues Félix Faure et Lacassagne (3ème arrondissement), le cours Albert Thomas (limite entre les 3ème et 8ème arrondissement), la fin de l’avenue Berthelot et dans sa continuité l’avenue Jean Mermoz, le boulevard des Etats-Unis (8ème arrondissement), le sud de Perrache et celui de Gerland sont également marqués par une activité accidentogène significative mettant en cause de 3 à plus de 6 conducteurs ou passagers d’automobile.

L’accidentologie routière est donc un phénomène inhérent à l’activité urbaine. Symptomatiques des secteurs de l’hypercentre, de la rive gauche du Rhône et de Vaise, les victimes motorisées sont ensuite moins nombreuses et se concentrent soit sur de grandes artères de sorties de ville, soit sur des zones de transit et d’activité intenses, soit sur des intersections de voies importantes qui multiplient les risques d’accidents. Les secteurs résidentiels de Lyon sont par conséquent plus préservés. Le nord du 9ème arrondissement, l’essentiel du 5ème, à l’exception du Vieux Lyon, le plateau et les pentes de la Croix-Rousse (4ème arrondissement), l’est des 3ème et 8ème arrondissements semblent moins exposés au risque de la route. Les bâtiments échappant totalement à l’insécurité routière demeurent néanmoins peu nombreux et caractérisent davantage l’ouest que l’est de la commune.