1. De la problématique commerciale à la construction des indicateurs

Le commerce de proximité est un facteur de qualité de vie pour deux raisons. D’une part, il apporte une facilité d’approvisionnement en produits et en services courants, d’autre part, il est le signe d’un dynamisme territorial, d’un mode de vie plus convivial et d’une certaine forme de lien social. Pour répondre simultanément à ces deux fonctions, le commerce de proximité doit remplir plusieurs conditions : tout d’abord, les biens et services proposés doivent être diversifiés et adaptés à cette demande quotidienne ; par ailleurs, la proximité doit être réelle et correspondre à un usage quotidien où les déplacements sont suffisamment limités pour rester acceptables, voire consentis inconsciemment.

Pour la qualité de vie au quotidien, le commerce de proximité a pour avantage sa proximité et la sociabilité qu’il apporte. La grande distribution, qui propose la concentration d’une très grande diversité de produits et services pour des prix moins élevés, répond à des logiques et des pratiques différentes et ne s’inscrit donc pas dans les mêmes processus perceptuels 122 . C’est pourquoi ce type de commerce n’entre pas dans l’analyse de la qualité de vie au quotidien. Le fait que les commerces et les services de proximité aient été systématiquement cités comme une composante essentielle de la qualité de vie montre que les habitants sont sensibles au tissu commercial local, à condition que celui-ci soit adapté et satisfaisant.

Notes
122.

Les hypermarchés n’ont pas été intégrés au diagnostic dans la mesure où ils semblent répondre à des logiques de proximité, de déplacements et de pratiques différentes. Les zones d’activités auxquelles sont associées les hypermarchés sont davantage assimilées à une dégradation de la qualité de vie (fréquentation, nuisances sonores, embouteillages, insécurité, dégradation visuelle du paysage, …) qu’à des facteurs de son amélioration. Cependant, il convient de noter que l’hypermarché situé dans le centre commercial de la Part-Dieu (3ème arrondissement) peut venir contredire cette logique. Cette grande surface de centre urbain dense peut, en effet, jouer le rôle de « commerces de proximité » et reste par conséquent très structurant pour l’approvisionnement de proximité. Dans le respect de la démarche critériologique, cet établissement n’a pas été pris en compte ce qui provoque, en retour, une restitution partielle des critères commerciaux de ce secteur.