2.3. Limites de l’approche

L’utilisation de ces sources de données et l’exploitation de l’information ne sont pas sans inconvénients. Avant l’analyse des résultats, il convient ainsi de préciser les limites ou les carences des analyses produites. Dans un premier temps, il semble nécessaire de revenir sur le choix de distance de l’unité de voisinage. Cette délimitation correspond à un compromis uniformisant les pratiques des usagers. En effet, il n’est pas inopportun de considérer que cette distance varie en fonction du type d’activité. Ainsi, une boulangerie, d’un accès quotidien, peut requérir une distance de voisinage nettement plus faible qu’une pharmacie dont l’usage est généralement moins fréquent. Seulement, aucune étude décrivant le comportement des usagers face aux différents types de commerces et de services n’est, à notre connaissance, disponible. Nous avons donc été dans l’obligation d’abandonner l’éventualité d’une variation de l’unité de voisinage en fonction du type de commerce étudié au profit d’une unité fixe et constante quelle que soit la typologie des commerces.

La détermination de la liste précise des activités relevant du commerce de proximité se doit de plus d’être commentée. Bien que celle-ci ait été très largement inspirée par les résultats d’enquête, il a été nécessaire de la compléter de manière intuitive. En l’absence d’études précises en la matière, nous avons pris l’initiative d’enrichir à la marge les éléments de réponses subjectivement obtenus pour tendre vers une exhaustivité plus grande. Il convient également de préciser que la typologie commerciale de certains établissements ne correspond pas forcement à l’usage qui en est fait. C’est par exemple le cas de la grande surface du centre commercial de la Part-Dieu qui, de part son intégration au milieu urbain, peut jouer le rôle de commerces de proximité.

Les limites suivantes sont davantage d’ordre technique. Certaines sont inhérentes à la précision du géocodage. Celle-ci est généralement très bonne en tissu urbain dense, mais il peut arriver que l’imprécision maximum soit de l’ordre de la distance de voisinage (soit égale à 100 mètres). Ce type d’erreur demeure néanmoins très marginal. D’autres peuvent concerner les imperfections du fichier SIRENE. Au fil des mises à jour, des établissements ont pu, par exemple, cesser leur activité sans disparaître du fichier. Par ailleurs, des erreurs peuvent se glisser dans l’interprétation de la nomenclature. Là encore ces erreurs sont marginales par rapport au volume total de données traitées.