Les marchés alimentaires jouent un rôle prépondérant dans l’animation et l’attractivité des quartiers. L’intégration de ces marchés dans l’ensemble de l’offre commerciale du territoire lyonnais constitue ainsi un atout majeur pour la qualité de vie quotidienne des habitants. Bien que les marchés alimentaires connaissent depuis plusieurs années une dégradation de leur activité125 qui peut s’expliquer par le vieillissement et l’absence de renouvellement de la clientèle, par la concurrence accrue des autres formes de vente ou l’inadéquation des marchés aux attentes de la clientèle (horaires inadaptés aux rythmes de vie de la population active par exemple), leur présence n’en reste pas moins un facteur de dynamisation et d’animation locale apprécié.
Comme le montre la carte IV.16., les marchés alimentaires se répartissent de manière assez homogène sur l’ensemble du territoire lyonnais. À la différence des autres types de commerce, les marchés couvrent de manière cohérente l’espace communal. Cette répartition géographique homogène cache une profonde disparité quant à l’offre alimentaire réelle. L’importance des marchés reste en effet profondément dissemblable renforçant l’offre de l’hypercentre au détriment du reste du territoire. Le marché du boulevard de la Croix-Rousse (4ème arrondissement) et celui du quai Saint Antoine (2ème arrondissement) sont les deux marchés les plus conséquents de la ville et offrent un linéaire forain de plus de 112 exposants en moyenne par jour. Ils correspondent ainsi à de véritables zones de chalandise dont l’activité relève d’un dynamisme structurant et un rayonnement caractéristique. Ces deux marchés constituent une offre commerciale dépassant les limites du quartier et l’attractivité locale
Les marchés de plus petite taille (entre 14 et 112 exposants en moyenne par jour) sont ensuite plus nombreux et structurent à la fois le sud de la rive gauche du Rhône (marchés de la place Saint-Louis, de la place Jean Macé et du quai Victor Augagneur), la rue de Saint-Cyr proche de Vaise (9ème arrondissement), la place du Docteur Schweitzer (5ème arrondissement), la place de la Croix-Rousse (4ème arrondissement), la place Ambroise Courtois proche de l’avenue des Frères Lumière, la place du 8 Mai 1945 proche du boulevard des Etats-Unis et la place du Général André proche de l’avenue Paul Santy (8ème arrondissement).
Les marchés d’un poids plus relatif (de moins de 4 à 14 exposants en moyenne par jour) occupent enfin le reste du territoire lyonnais formant une couverture ponctuelle d’approvisionnement. Ce maillage étendu constitue ainsi une offre alimentaire ambulante correspondant à des pratiques locales de consommation de proximité.
Grand Lyon, Chambre de Commerce et de l’Industrie de Lyon, Conseil Général du Rhône, 2004, « SDUC. Vers un Schéma d’Implantation et de Développement Commercial 2004-2010 ». 37 pages.