1.1. Les sources de données disponibles

Les sources de données disponibles sont multiples, mais toutes sont parcellaires et difficiles d’utilisation. Les bases de données les plus exhaustives dans le temps et la couverture spatiale s’attachent à un type d’émission donné. Par ailleurs, des données de mesure du bruit global existent mais elles sont ponctuelles, particulièrement détaillées et ne concernent que des zones très restreintes.

Parmi les bases les plus exhaustives, quatre types de sources de données peuvent être citées :

  • l’approche psychologique de l’environnement qui passe par des enquêtes sur la perception sonore. Cette approche qualitative prend en compte le point de vue des habitants et permet de saisir la manière dont ils perçoivent leur environnement et ses nuisances sonores ;
  • la modélisation très fine de la nuisance sonore issue de comptage de trafic tenant compte de la source et de la propagation du bruit (matériaux, isolation,…) ;
  • le classement sonore des voies de plus de 5000 véhicules/jour. Cette base de données classe les voies en fonction de projections de trafic et modélise un niveau sonore moyen pour chaque tronçon. Cette base identifie donc un niveau d’émission sonore moyen théorique ne tenant compte ni de l’heure du jour, ni de la saisonnalité. Par ailleurs cette base ne décrit pas la diffusion du bruit sur le territoire qui dépend notamment de la morphologie et de la structure du bâti, de la disposition dans l’espace des différentes sources sonores… ;
  • le fichier des plaintes pour tapage : ce fichier est géolocalisé, il permet donc de situer ponctuellement chaque plainte. Il n‘y a aucune mesure d’intensité sonore dans ce cas, mais un reflet de la nuisance sonore au travers de la réaction des habitants. Cependant il est difficile de concevoir un indicateur de bruit en fonction de cette donnée : celle-ci est essentiellement cantonnée aux nuisances de voisinage et exclue d’autres sources de bruit gênantes (circulation, bruit industriel, chantiers…).

Au vu des résultats des entretiens où le bruit de la circulation routière apparaît comme le facteur majeur de pollution sonore, le choix a été fait de baser l’analyse uniquement sur le classement sonore des voies. En effet, malgré ses limites, cette base présente l’avantage d’être exhaustive dans l’espace et de proposer des données moyennées dans le temps susceptibles de refléter une ambiance sonore caractéristique. Par ailleurs, la précision géographique des données est compatible avec notre approche spatiale.