2.3. La représentation de l’exposition au bruit

Dans un premier temps, nous avons construit des « pseudo-isophones » (lignes correspondant à un niveau de bruit identique et constant) liés chacun à une seule source sonore. Autour de chaque source sonore sont ainsi construits des polygones concentriques correspondant à un jeu d’isophones d’un pas de 1 dB qui correspondrait à la propagation du son si cette source était unique. Ces polygones ont pu être édifiés facilement à partir de la formule de propagation. La bande couverte s’échelonne de la valeur maximale d’émission à 65 dB (ambiance sonore modérée).

Le résultat est une carte de jeux de polygones en anneaux concentriques qui se superposent les uns aux autres, les superpositions concernant uniquement des « pseudo-isophones » issues de sources différentes. Chaque polygone est renseigné avec la valeur du volume sonore propagé. Comme le montre l’exemple de la figure suivante, la valeur désignant le bâtiment est affectée en fonction de la localisation du centroïde de chaque référentiel soit 74dB pour le premier bâtiment et 71dB pour le second.

Figure IV.12. Exemple du jeu de pseudo-isophones
Figure IV.12. Exemple du jeu de pseudo-isophones

© BARBARINO-SAULNIER Natalia, 2004.

Dans un deuxième temps, au niveau de chaque unité de bâti du référentiel, le volume reçu est égal à la somme logarithmique des volumes propagés par les différentes sources routières, établi par la formule citée plus haut. Cette opération complexe a pu être réalisée facilement à l’aide d’un programme qui repère tous les polygones « pseudo-isophones » sur lesquels se situe le centroïde de chaque bâti et effectue la somme logarithmique des valeurs de niveau sonore. La nécessité de recourir à un repère ponctuel est due au fait que plusieurs pseudo-isophones issus d’une même source traversent généralement un bâtiment. Le repérage à partir du centroïde constitue donc une approximation, mais elle est acceptable dans le contexte de cette modélisation et peut être considérée comme un arrondi.