1.1. Les sources de données disponibles

L’essentiel des sources de données concernant la qualité de l’air de Lyon et sa région est issu d’un système de surveillance axé en grande partie sur le réseau de stations de mesures du COmité pour le contrôle de la Pollution Atmosphérique dans le Rhône et la région LYonnaise (COPARLY). En Rhône-Alpes, la qualité de l’air est surveillée par cinq autres associations faisant toutes parties du réseau national Atmo (Associations Agrées de Surveillance de la Qualité de l’Air) chargé de la surveillance et de l’information sur la qualité de l‘air. L’ensemble de ces associations est agréé par le ministère de l’Environnement en fonction de critères techniques (qualité des mesures) et d’organisation (transparence de l’information donnée au public).

Le COPARLY gère ainsi 45 stations de mesures mono ou multi-polluants représentant 115 paramètres de pollution, ainsi que quatre stations météorologiques et une station dédiée à la surveillance de la radioactivité. On compte ainsi 22 stations fixes de mesures pour les communes de Lyon et Villeurbanne, relevant heure par heure les concentrations en dioxyde de soufre, en oxydes d’azote, en particules en suspension, en monoxyde de carbone ou en ozone.

Dans le cadre de sa mission de surveillance, le COPARLY effectue tout au long de l’année des campagnes de mesure à l’aide de moyens mobiles, complétant ainsi les mesures obtenues avec le réseau de stations fixes existant. Il utilise pour cela un dispositif embarqué sur un véhicule routier afin d’effectuer des mesures de la concentration de certains polluants. L’emplacement de ces laboratoires de mesures mobiles n’est pas restreint et fournissent des résultats comparables aux stations fixes.

Ce dispositif de mesure est complété par des moyens mobiles plus perfectionnés (le LIDAR, Light Detection And Ranging permettant d’obtenir des cartographies de pollution en deux dimensions) et des mesures par « échantillonneurs passifs » (calcul de concentration à micro-échelle).

Cependant, toutes ces sources de mesures fournissent des informations ponctuelles : concentration d’un polluant donné, mesurée à un endroit donné, à une heure précise, correspondant ainsi à des conditions météorologiques particulières. La précision de ces valeurs mesurées s’est alors avérée inadaptée à la généralisation et à la simplification de l’information dont nous avons besoin.

Pour mener à bien l’évaluation de la qualité de vie au quotidien, il est alors nécessaire de tendre vers la construction d’un jeu propre de données. Il est donc essentiel d’identifier des outils de modélisation adaptés à notre problématique, de disposer d’informations spécifiques et de s’enquérir des compétences de base nécessaires.