2.1. Connaissance des trafics routiers de la ville de Lyon

Les données de trafic routier sont essentielles car sur elles repose l’intégralité des calculs de modélisation de la dispersion de la pollution. Nous avons utilisé les résultats donnés par le modèle de trafic urbain étendu à toute l’agglomération lyonnaise (modélisation et calculs à l’aide du logiciel DAVISUM). Ce modèle a été développé par le Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement (CETE) de Lyon (Groupe Déplacements Urbains du Département Villes et Territoires). Les résultats ont été directement fournis par le Groupe Déplacements Urbains. Le modèle couvre toute l’agglomération lyonnaise avec un degré de précision dans la définition du réseau qui diminue lorsque l’on s’éloigne du centre. Il ne contient toutefois pas l’exhaustivité du réseau routier. Les rues à faible trafic ne sont pas modélisées. En revanche, toutes les voies supportant des trafics moyens à élevés sont présentes. Nous avons de plus conservé le réseau un peu au-delà des limites administratives de la ville de Lyon (200 mètres autour de la commune) pour ne pas négliger la contribution à la pollution locale des émissions produites par les tronçons routiers immédiatement limitrophes qui peuvent être rabattues par le vent à l’intérieur de la commune de Lyon. Au total, nous obtenons un réseau comportant environ 3 000 tronçons.

Sur chacun des tronçons de voie, les résultats bruts donnés par le modèle de trafic sont le nombre de véhicule à l’heure de pointe et leur vitesse. Seulement, ces données ne suffisent pas au calcul des émissions qui requiert le trafic moyen journalier annuel par type de véhicule (véhicules légers, poids lourds, bus et deux-roues). Il est donc nécessaire de passer de l’heure de pointe du soir à la moyenne annuelle. Ce passage a été fait par simple application d’un coefficient multiplicatif, établi à partir des mesures de trafic faites à Lyon129, qui montrent que l’heure de pointe du soir représente environ 8% du trafic journalier.

Il s’agit ensuite de déterminer la part du trafic des poids lourds, des bus et des deux roues. Pour les quelques axes sur lesquels la donnée du trafic poids lourds est connue grâce à des mesures, nous avons appliqué le pourcentage constaté : 6% de poids lourds sur le boulevard Laurent Bonnevay et 8% de poids lourds sur les autoroutes A6 et A7. Sur les autres axes, nous avons utilisés des données relevées à Paris130, déjà utilisées dans des études similaires de modélisation de la pollution atmosphérique : à savoir 1% de poids lourds et 2% de bus. D’après cette même source d’information, nous avons retenu un pourcentage de deux-roues égal à 8%.

Notes
129.

CETE de Lyon, 2003, « Modélisation de la dispersion de la pollution d’origine routière.». 55 pages.

130.

AIRPARIF, 2002, « Etude et évaluation des émissions de polluants atmosphériques liées au trafic routier en Île-de-France.». 59 pages.