3.1. Choix de l’indicateur

À l’issue des calculs menés sur les trois polluants (dioxyde d’azote, particules en suspension et benzène), nous proposons de retenir comme seul indicateur le dioxyde d’azote. Ce choix est justifié par plusieurs raisons. La première et principale raison est que le dioxyde d’azote est à lui seul très représentatif de tous les types de circulation. Il est à la fois émis par les véhicules « essence » et « diesel » et à la fois par les véhicules légers, les poids lourds et les bus. À l’inverse, les particules en suspension et le benzène ne sont représentatifs que d’un seul type de véhicule. Les particules ne sont émises (dans le modèle COPERT) que par les véhicules « diesel » et le benzène presque exclusivement par les véhicules à essence. La seconde raison est que parmi toutes les sources émettrices d’oxydes d’azote, les transports routiers sont largement majoritaires. Ce polluant est donc le traceur idéal de la pollution atmosphérique d’origine routière.

Les émissions d’oxydes d’azote sont aussi beaucoup mieux connues que celles des particules en suspension ou du benzène. Par exemple, les facteurs d’émissions unitaires donnés par COPERT ne concernent que les particules émises à l’échappement des véhicules diesel. Ils négligent toutes les émissions provoquées par les phénomènes d’usure des pièces mécaniques (pneumatiques, plaquettes de freins, …) et d’abrasion des chaussées qui concernent tous les véhicules. Pour le benzène, le modèle COPERT évalue les émissions comme une simple fraction des Composés Organiques Volatils totaux dont les émissions ne sont elles-mêmes pas connues de façon très précise. Pour cette famille de polluants, l’imprécision est encore accentuée par leur très forte volatilité qui entraîne d’importantes émissions par évaporation assez difficile à quantifier et à localiser (évaporation à l’arrêt ou au démarrage, évaporation au remplissage des réservoirs en carburant, …). Par ailleurs, le plus grand nombre de stations de mesure disponible pour le dioxyde d’azote nous a permis d’établir un calage du modèle impossible à effectuer pour les particules en suspension et le benzène.

Finalement, la prise en considération des niveaux de concentration en particules en suspension et en benzène enrichissant très peu l’évaluation de la qualité de l’air, nous proposons de retenir comme indicateur unique le niveau de concentration en dioxyde d’azote.