2.3. Limites de l’approche

Cette analyse visant à évaluer la capacité des espaces verts à répondre de manière satisfaisante aux besoins des habitants et à assumer le rôle de détente et de loisirs qu’ils sont censés jouer, n’est pas sans lacune. Il convient tout d’abord de signaler l’antériorité des données comportementales utilisées. Celles-ci datent en effet de 1982. Malgré les recherches bibliographiques effectuées, nous avons été dans l’incapacité de nous appuyer sur des connaissances empiriques plus récentes. Il n’en reste pas moins que cette étude158 reste un modèle dans la mesure où elle sert encore actuellement de référence aux travaux du Département Espaces Verts du CERTU.

La grande faiblesse de cette approche demeure ensuite dans l’absence de la prise en compte de l’accessibilité réelle des espaces verts publics considérés. Bien que la qualité des cheminements piétonniers ait été jugée peu discriminante pour des unités de voisinage de taille réduite (périmètre variant de 100 à 300 mètres autour de chaque bâtiment), les contraintes de déplacement sur une distance de 1000 mètres sont plus difficilement négligeables. Les contraintes spécifiques du cheminement, le choix du mode de déplacement, les obstacles urbains (voies ferrées, voies routières rapides, zones d’activités ou industrielles, les fleuves ou cours d’eau, …) sont autant d’éléments que nous n’avons pu considérer et intégrer à l’analyse.

Notes
158.

BALLION R., GRANJEAN A., 1982, « Aire d’attractivité des espaces verts publics urbains de la région d’Ile-de-France ». Laboratoire d’économétrie de l’école Polytechnique, Etude pour l’Agence des Espaces Verts de la Région d’Ile de France, 39 pages.