3.1.2. La diversité des usages des espaces verts

Comme le montre la carte IV.34., l'analyse de la répartition des différents usages possibles au sein de chacun des espaces verts recensés sur la ville de Lyon (à savoir quatre usages possibles : « promenade », « ludoparc », « nature », « grand parc urbain ») fait également état d'une profonde disparité de la disponibilité.

D'une manière générale, la diversité des usages exprimée sur l'ensemble des aires d'attractivité décrites ultérieurement, permet d'identifier l'effet structurant des grands parcs urbains. Seuls les parcs de la Tête d’ Or (6ème arrondissement), de Gerland (7ème arrondissement) et de Parilly (commune de Bron) proposent en leur sein plus de trois usages possibles.

Le grand ouest de la commune, couvrant une grande partie des 9ème, 5ème, 1er et 4ème arrondissements (hormis une bande interstitielle trop éloignée du parc de la Cerisaie et ne profitant pas encore de l'influence du parc de la Tête d'Or) bénéficie d'une disponibilité d'usages importante. La grande majorité de ce territoire permet au sein des aires d’attractivité des espaces verts dont il dispose la pratique de trois activités distinctes. Seuls certains secteurs limités et isolés proposent un nombre inférieur d'usage (1 ou 2 usages possibles). La partie orientale des 1er et 4ème arrondissements bénéficiant de l'attractivité du parc de la Tête d'Or, offre conformément aux bâtiments proches de la zone d'influence d'un grand parc urbain, une disponibilité de plus de trois usages possibles.

L'est de la commune connaît une importante diversité d'usages. Lorsque l'attractivité des espaces verts existe, les bâtiments qui en bénéficient disposent de plus de deux usages. Cette importante disponibilité caractérise ainsi les espaces verts de taille moyenne comme le square Georges Bazin, le parc Chambovet et le jardin public de l'Institut Lumière mais aussi des espaces publics de taille nettement plus limitée comme le jardin public rue Maurice Flandin (3ème arrondissement), le parc Professeur Sisley (3ème arrondissement) ou le jardin public avenue Paul Santy (8ème arrondissement). La diversité de la disponibilité des usages demeure donc étroitement liée à la superficie des espaces verts sans pour autant être l'unique facteur déterminant.

Carte IV-34 : la diversité des usages des espaces verts
Carte IV-34 : la diversité des usages des espaces verts

De la même manière, le Presqu'île et la rive gauche du Rhône, malgré la grande faiblesse de l'emprise des espaces verts qui les caractérise, témoignent d'un niveau de diversité des usages comparable à ceux que proposent les jardins publics de taille nettement plus importante. Ces territoires bénéficient par conséquent d'une disponibilité de deux à trois usages. Certes, celle-ci s'exprime sur des emprises spatiales très limitées et concerne par conséquent un nombre réduit de bâtiments. C'est par exemple le cas du jardin public Marie Perrin (3ème arrondissement), du square du Beguin (7ème arrondissement) ou du square Jammot (2ème arrondissement). Sur ce secteur particulièrement défavorisé, l'existence de cette disponibilité de deux ou trois usages possibles s'explique également par une localisation regroupée des espaces verts. Certains bâtiments se situent ainsi à proximité de plusieurs espaces verts. En termes d'usage, cette concentration spatiale d'espaces verts de poche permet très ponctuellement de pallier à la faiblesse de leur emprise.