2.1. Analyse spatiale

Le thème de l’habitat est un cas particulier dans le cadre de l’évaluation de la qualité de vie quotidienne dans la mesure où il ne s’agit pas d’analyser l’impact d’un facteur extérieur sur l’unité bâtie considérée comme le cœur du territoire de la vie au quotidien, mais de caractériser le bâti lui-même. Pour ce faire, aucune donnée exhaustive décrivant chaque habitation n’est disponible, le niveau de précision le plus élevé correspond à l’unité de référence du Recensement de la Population, à savoir l’îlot INSEE. Le jeu de données nécessaire à l’analyse se base donc sur le découpage des 1 903 îlots INSEE de la ville de Lyon. C’est en effet sur ces entités spécifiques que s’effectue le recensement des résidences principales et leur caractérisation (répartition par catégories de surfaces et de nombre de pièces).

L’analyse mobilise alors les techniques de la statistique multivariée afin de dégager des typologies des îlots en fonction des critères identifiés : superficies et nombre de pièces des résidences principales. À l’issue de ces premières exploitations, la combinaison de ces deux critères peut être menée. La démarche consiste ensuite à rapporter les typologies des îlots aux bâtiments qu’ils contiennent. Cette étape, qui n’apporte rien aux résultats sur le thème de l’habitat, est cependant la condition de son intégration dans la démarche globale de notre étude. Cette phase est à priori périlleuse puisqu’elle consiste en une « généralisation à l’envers » qui implique d’attribuer les propriétés moyennes d’un ensemble à chacun des éléments qui le composent. Cependant, en milieu urbain, compte tenu de la densité démographique, les îlots INSEE sont généralement de petite taille et correspondent à des entités plutôt homogènes. Ces dispositions permettent ainsi de limiter les risques d’erreur.