3.1.2 Typologie des surfaces habitables

Le deuxième volet de l’analyse de la taille des logements s’atèle ensuite à l’étude des surfaces habitables. Il s’agit dans ce cas d’élaborer une typologie de la surface des logements afin d’en clarifier la distribution spatiale. Comme le montre la carte IV.37., la répartition des surfaces habitables des logements met en évidence le regroupement géographique des grands et très grands logements, la faiblesse de l’emprise des petits et tous petits logements ainsi que l’ampleur de l’hétérogénéité des surfaces habitables.

Les très grandes surfaces habitables, celles supérieures à 100 m², se concentrent essentiellement au centre de Lyon, à l’ouest du 4ème arrondissement, dans le secteur des Chartreux (1er arrondissement), le secteur d’Ainay (2ème arrondissement) et le nord du 6ème arrondissement avec de nombreux logements spacieux répartis entre le cours La Fayette et le boulevard des Belges. Ces logements de plus de 100 m² caractérisent également des territoires plus périphériques situés aussi bien à l’ouest qu’à l’est de la commune comme le secteur du Point du Jour, celui de Pierre Valdo à l’ouest du 5ème arrondissement, de Montchat-Chambovet (3ème arrondissement) et celui de Paul Santy (8ème arrondissement).

Les grands logements d’une surface comprise entre 70 et 100 m² viennent géographiquement complétés les territoires préalablement marqués par la présence de très grands logements (comme à la Croix-Rousse par exemple) et caractérisent également les franges plus périphériques de la commune comme les secteurs de Saint-Rambert, de la Duchère (9ème arrondissement), de Champvert (5ème arrondissement), du quai Rambaud (2ème arrondissement) ou du Moulin à Vent (8ème arrondissement).

Carte IV-37 : taille des résidences principales : typologie des surfaces habitables
Carte IV-37 : taille des résidences principales : typologie des surfaces habitables

Les toutes petites ou les petites surfaces habitables, caractérisées par les résidences principales de moins de 40 m² et celles comprises entre 40 et 70 m², ont une emprise très réduite sur l’ensemble du parc de logements. Les tous petits logements connaissent un regroupement géographique plus marqué autour des universités ou des secteurs de vie étudiante. Il s’agit par exemple des bâtiments de la Résidence Universitaire André Alix au cœur de Saint-Irénée (5ème arrondissement), du vaste secteur proche de la Grande rue de la Guillotière, de la rue de la Thibaudière et de la rue Sébastien Gryphe autour de l’Université Lumière Lyon II et de l’Université Jean Moulin Lyon III (quai Claude Bernard, 7ème arrondissement). Le logement dit étudiant caractérise également les bâtiments proches du site de la Manufacture des Tabacs qui abrite l’Université Jean Moulin Lyon III ainsi que ceux situés derrière la Faculté de Médecine et de Pharmacie Lyon I. Les logements de moins de 40 m² sont ensuite plus disséminés sur l’ensemble du territoire lyonnais. Les bâtiments marqués par la prédominance de résidences principales de 40 à 70 m² sont spatialement peu représentés. Il s’agit d’unités géographiquement isolées et largement dispersées. Ces petits logements correspondent ainsi à une spécificité peu représentative largement assimilée par le profil moyen.

Le parc de logement hétérogène caractérisé par le profil moyen de la ville de Lyon occupe en effet une large part du territoire. Sans discrimination spatiale, la mixité du parc couvre aussi bien le centre ville, la rive gauche que les franges plus périphériques de la commune. L’offre de logements est dans ce cas assez hétérogène et reproduit localement la diversité des opportunités de logements que propose la ville.

Cette typologie permet ainsi de mettre en évidence la distribution des surfaces habitables des logements lyonnais. Au travers des caractéristiques particulières des résidences principales, cette analyse renseigne sur les profils spécifiques localement identifiés et illustre par là même les disparités spatiales de l’offre de logements. Ces deux typologies menées à la fois sur la répartition des nombres de pièces et des surfaces habitables doivent permettre enfin de construire une vision plus transversale de la taille des logements. En effet, seule une typologie de synthèse est en mesure de faire apparaître des distorsions intéressantes dans la configuration du nombre de pièces et de la surface habitable des logements.