3.1.2. Les incidents commis sur les personnes

La localisation des lieux de commission des incidents commis sur les personnes représentée par la carte IV.41. met en évidence le phénomène comparable de la concentration des faits délictueux. Il convient tout d’abord d’attirer l’attention sur le grand nombre d’incidents recensés en deux ans et leur très forte concentration. Les bâtiments répartis de la place Bellecour à la place de la République de part et d’autre de l’espace piétonnier de la rue de la République (2ème arrondissement) sont tout particulièrement exposés. Seul ce secteur de la ville de Lyon compte en effet plus de 50 incidents commis sur les personnes.

L’activité délictueuse se concentre ensuite, dans une moindre mesure, sur les secteurs piétonniers de l’hypercentre lyonnais. La zone piétonne de la rue de la République et de la rue Mercière (2ème arrondissement), les bâtiments bordant le secteur proche de la place des Terreaux, de l’Hôtel de Ville et de l’Opéra de Lyon (1er arrondissement), la gare de Perrache, les bâtiments ornant la place Ampère (2ème arrondissement) ainsi que le quartier de Saint-Jean (5ème arrondissement) accusent une concentration de 15 à 50 faits portant atteinte à des individus. Comme il était aisé d’en convenir, les cheminements piétonniers semblent favoriser les altercations interpersonnelles.

Carte IV-41 : sécurité incidents sur les personnes
Carte IV-41 : sécurité incidents sur les personnes

Le large centre de Vaise ainsi que le secteur de la Duchère (9ème arrondissement) semblent également être marqués par une activité délictueuse plus importante que sur le reste du territoire (entre 5 et 15 faits, avec quelques bâtiments surexposés pour Vaise).

Exception faite des localités précitées, les incidents sur les personnes restent globalement des phénomènes peu répandus caractérisant principalement le centre urbain (1er, 2ème et 5ème arrondissements) marqué par sa polarité, son attractivité et l’importance de sa trame piétonne. À l’inverse, l’activité délictueuse à l’égard des personnes constatée sur les secteurs de la Duchère et surtout de Vaise ne semble pas correspondre aux fonctions urbaines de ces territoires. Il s’agit en effet de cadres de vie essentiellement résidentiels. Bien que le secteur de Vaise corresponde à un centre avéré de quartier, son dynamisme ne peut suffire à expliquer cette concentration de faits. La rive gauche du Rhône connaît une exposition relative : un nombre non négligeable de bâtiments comptent entre 1 et 5 faits (avec deux zones très ponctuelles de surexposition, à savoir les bâtiments autour de la Place Gabriel Péri et de la Place Guichard). Plus on s’éloigne du centre de la ville et plus « l’insécurité avérée » décroît. Le reste du territoire lyonnais demeure par conséquent davantage épargné par ces incidents spécifiques.