3.1.3. Les troubles à l’ordre public

Les troubles à l’ordre public s’apparentent à des phénomènes particulièrement localisés désignant principalement un nombre limité de territoires centraux. Comme l’illustre la carte IV.42., l’hypercentre lyonnais est une fois de plus montré de doigt. Les bâtiments situés entre la place Louis Pradel proche de l’Opéra de Lyon et la place des Terreaux (1er arrondissement) recensent plus de 15 troubles à l’ordre public. Les secteurs piétonniers du reste de la Presqu’île s’imposent également comme des lieux de trouble et de nuisance particulièrement symptomatiques. Les bâtiments proches de la rue de la Monnaie, de la rue Mercière, de part et d’autre de la rue de la République ainsi que le secteur autour de la rue du Président Carnot (2ème arrondissement) concentrent les incidents (de 5 à 15 faits constatés et déclarés par la Police Municipale en deux ans). Ces lieux de vie à la fois diurne et nocturne concentrent l’activité et par la même cristallisent les nuisances.

Carte IV-42 : sécurité troubles à l'ordre public
Carte IV-42 : sécurité troubles à l'ordre public

D’autres secteurs plus ponctuels se distinguent également. La zone piétonne du Vieux Lyon désignée par les bâtiments bordant largement le Palais de Justice (5ème arrondissement), le secteur proche de la place Gabriel Péri et son prolongement sur la Grande rue de la Guillotière jusqu’à son intersection avec l’avenue Jean Jaurès (3ème et 7ème arrondissements) ainsi que le large secteur entre l’avenue Maréchal de Saxe et la rue Garibaldi côtoyant la place Guichard et la bourse du travail (3ème arrondissement) correspondent à des « gisements » de nuisance recensant un nombre considérable de troubles à l’ordre public. Le centre de Vaise (9ème arrondissement) et les abords de la place Carnot (2ème arrondissement) s’imposent plus relativement et comptent tout de même entre 5 et 15 faits.

À l’exception de ces quelques foyers, le territoire lyonnais semble tranquille. Certes, un certain nombre de bâtiments de la rive gauche, de la Croix-Rousse (4ème arrondissement), de la Sauvegarde, de la Duchère ou de Vaise (9ème arrondissement) témoignent d’une relative agitation (entre 1 et 5 faits) mais l’essentiel du commun reste épargné par ces troubles. Les franges de la ville semblent globalement correspondre, au regard des troubles constatés et déclarés par la Police Municipale, à des « havres de paix ».