1.4. Accidentologie et environnement sonore : les points forts d’un cadre de vie de qualité pour une majorité de lyonnais

En cherchant à comprendre les répercussions sociales des différents critères de qualité de vie quotidienne, seuls deux éléments semblent participer de manière significative à l’agrément des cadres de vie du plus grand nombre. L’accidentologie et la qualité des environnements sonores constituent ainsi les points forts de la valorisation des espaces de vie lyonnais.

Au regard du nombre d’individus exposés, la répartition des risques inhérents à la circulation automobile témoigne d’une réelle disparité « positive ». Une part significative des lyonnais est ainsi épargnée par les phénomènes accidentogènes. Comme l’illustre le graphique ci-dessous, 30% des lyonnais évoluent au sein d’un cadre de vie préservé des risques accidentogènes. Les sites routiers qui caractérisent leur espace de vie quotidien connaissent en effet une faible dangerosité. De plus, 16% des habitants sont éloignés du risque d’accident de la route. Le système viaire qui structure leur cadre de vie se caractérise par sa très faible dangerosité. Au total, c’est plus d’un lyonnais sur trois qui réside au sein d’un cadre de vie résidentiel pour lequel le niveau d’exposition au risque de la route reste peu marqué.

Graphique V.7. L’exposition au risque d’accidents de la circulation : le début d’une disparité sociale en faveur de la qualité de vie quotidienne
Graphique V.7. L’exposition au risque d’accidents de la circulation : le début d’une disparité sociale en faveur de la qualité de vie quotidienne

© BARBARINO-SAULNIER Natalia, 2005.

Certaines situations sont cependant moins favorables. 22% de la population résident en effet au sein d’un cadre de vie où la dangerosité des infrastructures routières reste intermédiaire. Plus d’un lyonnais sur cinq (soit 21% des habitants) déplore également un cadre de vie dégradé par une forte dangerosité de son réseau viaire de proximité. 11% des lyonnais résident au sein d’un cadre de vie particulièrement exposé au risque d’accidents de la route. Au total, près d’un lyonnais sur trois (ce qui représente pas moins de 32% de la population lyonnaise) habite un cadre de vie potentiellement dangereux au regard des accidents de la circulation qu’il déplore. Cette concentration des phénomènes accidentogènes nuit par conséquent à la qualité de vie quotidienne d’un tiers des habitants. Bien que plus relative, la population affectée par les risques accidentogènes demeure non négligeable. La disparité de l’exposition au risque de la route entraîne ainsi une disparité sociale « positive » en faveur de la qualité de vie du plus grand nombre sans pour autant concerner l’ensemble de la population.

L’analyse de la qualité des environnements sonores de la ville de Lyon témoigne d’une plus grande généralisation du caractère qualitatif des cadres de vie. La qualité des ambiances sonores constitue un point éminemment important pour la qualité de vie. Globalement, plus de la moitié des lyonnais est, dans son cadre résidentiel, épargné par les nuisances sonores liées à la circulation automobile. Comme l’illustre le graphique V.8., 45% des habitants résident ainsi au cœur d’un environnement sonore très préservé auquel s’ajoute 11% de la population bénéficiant d’un cadre de vie préservé des nuisances sonores de circulation. Au total, plus d’un lyonnais sur deux reste éloigné des sources de nuisances sonores et bénéficie à cet égard d’une incontestable qualité de vie.

Graphique V.8. La qualité des environnements sonores : un atout pour la majorité des lyonnais
Graphique V.8. La qualité des environnements sonores : un atout pour la majorité des lyonnais

© BARBARINO-SAULNIER Natalia, 2005.

Compte tenu de son incidence démographique, la qualité des ambiances sonores constitue le véritable point fort des cadres de vie lyonnais. Les niveaux sonores jugés responsables de la dégradation de la qualité de vie ne pénalisent pas le quotidien du plus grand nombre. En effet, 20% des habitants résident au sein d’un environnement sonore intermédiaire correspondant à des ambiances sonores urbaines alors que 16% des lyonnais connaissent un cadre de vie moins favorable. Seul 8% de la population déplorent des conditions de vie particulièrement dégradées par la proximité de sévères nuisances sonores.