4.3. Du lieu de vie au lieu de travail, vers une vision plus globale du diagnostic de la qualité de vie

Après avoir envisagé un certain nombre d’orientations méthodologiques capables d’enrichir la nature de nos travaux, un élargissement géographique de l’étude peut avoir du sens. En effet, la démarche initialement entreprise avait pour volonté d’évaluer la qualité de vie quotidienne. Nous avons par conséquent fait le choix d’ancrer notre étude dans l’espace confiné de l’intimité et de la pratique ordinaire, dans le cadre de vie du quotidien. Cette prérogative nous a semblé justifiée par la nature même de notre problématique, mais celle-ci pourrait tout à fait être élargie à d’autres domaines de la vie urbaine. Il est en effet envisageable et non dénué d’intérêt de s’interroger sur la qualité de vie en des lieux autres que ceux de vie. Les lieux d’activité et d’emploi peuvent par exemple constituer des territoires d’étude fort intéressants et viendraient largement compléter cette évaluation de la qualité de vie quotidienne au voisinage des lieux de résidence.

Un simple élargissement territorial pourrait alors être envisagé. Cette vision plus large de la problématique impliquerait de ne pas exclure les bâtiments non habités de l’ensemble de l’analyse des disparités spatiales de la qualité de vie. Une approche spécifique pourrait également être menée en interrogeant directement les actifs sur les caractéristiques nécessaires à la qualité du territoire d’emploi. Cette approche permettrait d’aborder une autre dimension de la qualité de vie en fonction non plus des habitants mais au travers du regard de la population active pouvant exprimer des exigences particulières et des pratiques spécifiques du territoire. Cette démarche supplémentaire pourrait constituer un complément intéressant restituant au territoire sa dimension multifonctionnelle d’espace de vie et d’espace d’emploi à l’origine de la diversité et de la complémentarité des activités qui en résultent.