2.2.1 Matériel & méthode

  • Sujets

Dix huit sujets (6 femmes, 12 hommes âgés en moyenne de 26 ans (±3 ans) séparés en 2 groupes de 9 sujets chargés d’évaluer plusieurs paramètres psychophysiques ont participé à cette expérience complémentaire. Douze d’entre eux étaient fumeurs, 15 étaient droitiers, 2 gauchers et un ambidextre.

  • Stimuli
Tab. 10 : Stimuli sélectionnés pour l’expérience complémentaire. Il s’agissait de 2 odeurs agréables (vanille et pomme), 2 odeurs neutres (violette et herbe) et 2 odeurs désagréables (ail et fioul).
Agréables Neutres Désagréables
Pomme Violette Ail
Vanille Herbe Fioul

Six étiquettes marquées d’un mot, qui se réfère à un « objet source visuel » ou à « l’odeur de l’objet source ». Les odeurs qui sont rattachées aux mots ont été sélectionnées de manière à avoir, 2 odeurs agréables, 2 odeurs neutres et 2 odeurs désagréables (en se basant sur les résultats moyens de la première expérience).

Six flacons contenant les odorants présentés dans le tab. 1, tirés de jeu d’odeurs de la condition « perception » de l’expérience principale (sans noms).

  • Procédure expérimentale

1 - Pour la condition IMAGERIE OLFACTIVE :

Les sujets doivent évaluer l’intensité, l’hédonicité, la familiarité et la clarté de l’image olfactive mentale en donnant une note de 1 (pas du tout intense, agréable, familier et clair) à 9 (extrêmement intense, agréable, familier et clair). Les sujets ne manipulent que des étiquettes, et doivent imaginer l’odeur à partir du mot écrit sur l’étiquette, pour cela, on appelle cette condition « Imagerie mentale olfactive».

2 - Pour la condition IMAGERIE VISUELLE :

Les sujets doivent imaginer l’image visuelle de l’objet suscité par le mot inscrit sur l’étiquette. Ils doivent évaluer la luminosité, l’hédonicité, la familiarité et la clarté de l’image mentale crééeen donnant une note de 1 (pas du tout lumineux, agréable, familier et clair) à 9 (extrêmement lumineux, agréable, familier et clair). Les sujets ne manipulent que des étiquettes, et doivent imaginer l’odeur à partir du mot écrit sur l’étiquette, pour cela, on appelle cette condition « Imagerie mentale visuelle ».

3 - Pour la condition PERCEPTION :

Les sujets doivent évaluer l’intensité, l’hédonicité, la familiarité des odeurs présentes dans les flacons en donnant une note de 1 (pas du tout intense, agréable, familier) à 9 (extrêmement intense, agréable, familier). Comme dans la condition ‘perception’, il n’y avait pas d’information sémantique sur les flacons odorants (codes) et les sujets doivent évaluer les paramètres en flairant les flacons les uns après les autres.

4 –Comparaison entre évaluation de la clarté de l’image et typicité de l’odeur perçue

A la fin de l’expérience, on donne aux sujets les étiquettes et les flacons, on leur demande d’évaluer la typicité de l’odeur par rapport au label de l’étiquette en donnant une note de 1 (pas du tout ce que j’avais imaginé) à 9 (tout fait ce que j’avais imaginé).

Le plan expérimental de l’expérience a été balancé: 18 sujets divisés en 2 groupes : Plan expérimental balancé.

Tab. 11 : Plan expérimental établi pour l’expérience complémentaire. La moitié des sujets (groupe 1) a d’abord évalué les odeurs lors d’une condition perception, puis devait imaginer odeurs et images visuelles. Le groupe 2 a commencé par la condition imagerie puis à terminé par la condition perception.
Groupe Tâche 1 Tâche 2 Tâche 3
1 Perception Imagerie (olfactive + visuelle)
2 Imagerie (olfactive + visuelle) Perception
Typicité
  • Traitements des résultats

Les moyennes des évaluations psychophysiques ont été calculées pour les deux groupes de sujets et des ANOVA ont été effectuées pour déterminer les effets du groupe (G1, G2) de la dimension psychophysique (intensité, hédonicité, familiarité et clarté) et de la valence hédonique des stimuli (Agréable, Neutre et Désagréable) sur les notes attribuées lors des évaluations.