Les expériences réalisées dans le cadre du club CRIN étaient constituées de 2 phases :
Dans un premier temps, 15 sujets (étudiants du DESS-IPCA) répartis dans 7 groupes (6 groupes de 2 et un groupe de 3) ont réalisés un TP de formulation. Ils devaient pour cela, à partir des composés aromatiques mis à leur disposition, proposer une ou plusieurs formules conduisant, selon eux, à un accord partiel ou total. Puis dans un second temps, ils devaient réaliser une description qualitative des formules générées (de par leur formation, les sujets maîtrisaient le vocabulaire utilisé pour la description de la qualité des odeurs).
Les composés odorants étaient connus comme base de construction d’accord-fusion et ont été sélectionnés sur les conseils de parfumeurs professionnels 1 .
Deux mois après le TP de formulation, les étudiants ont été convoqués pour réaliser des analyses sensorielles. Ils devaient décrire, en aveugle, chacun des composés ayant servis dans l’expérience ainsi que tous les mélanges composés (dont leur propre formulation) en réalisant une Analyse Quantitative Descriptive (AQD). Il s’agissait de décrire, le plus précisément possible, les odorants et les mélanges créés en utilisant leur vocabulaire d’experts.
Cette expérience à permis d’estimer dans quelle mesure il est possible de créer des mélanges odorants simples (à deux ou trois composants) générant des accords-fusion. Si de tels accords existent, il serait intéressant d’étudier comment des experts, qui possèdent les connaissances sémantiques relatives aux odeurs, les décrivent et analysent leur perception olfactive. Parallèlement, les auteurs ont cherché à savoir si l’accord est une perception personnelle ayant un caractère hédonique particulier ou si un accord peut être consensuel et résulte principalement d’un mélange spécifique de constituants particuliers dans des proportions définies.
Mme M. Schlienger et Mr. R. Chataigner : communications personnelles (2003).