4.4 Matériel et méthode

4.4.1 Olfactométrie

L’olfactomètre (fig. 55) utilisé dans cette expérience est une version modifiée (Lorig et al., 2003) du dispositif créé par Lorig et al. (Lorig et al., 1999). Le système de stimulation comporte un olfactomètre permettant de diffuser des odeurs, relié à un ordinateur permettant d’automatiser les paramètres de l’expérience par le biais d’une interface graphique.

Fig. 55 : Schéma général de l’olfactomètre utilisé pour délivrer les stimulations odorantes aux sujets (Lorig et al., 2003).

L’air source de l’olfactomètre est prélevé dans l’air ambiant, filtré au travers un filtre au charbon actif pour le débarrasser des odeurs ambiantes puis au niveau d’un second filtre pour le débarrasser des particules de charbon actif qu’il pourrait contenir puis est pressurisé par une pompe à air.

Le flux d’air est alors divisé en deux est passe au travers de deux rotomètres, permettant de réguler le débit d’air dans les différentes voies. L’air passe normalement par une voie « inodore » (valve A), au moment de la stimulation, pour délivrer un odorant au sujet, le flux d’air est stoppé dans la voie A et passe dans l’un des 6 solénoïdes contenant un odorant (valve B1 à B6). A la fin de la stimulation, le flux d’air est stoppé dans la voie B (1-6) et reprend par la voie A inodore, jusqu’au déclenchement d’une nouvelle stimulation. Le passage de l’air de la voie A à la voie B est très bref (20 ms), le débit d’air est donc constant et agit comme une sorte de « Buffer » dans les changements de flux d’air, ce qui rend impossible la détection de la stimulation odorante par le sujet. Notons que c’est l’inspiration du sujet qui déclenche le début de la stimulation, ce qui nous permet de synchroniser la stimulation et l’inspiration pour optimiser la perception olfactive (Laing, 1983). Ainsi, l’air vecteur (avec ou sans odeur) est diffusé de manière constante dans les cavités nasales du sujet à un flux de 1.5L/min.

La salle expérimentale comporte également une paire d’enceintes audio diffusant un « bruit blanc » (environ 20000 tonalités diffusées simultanément à 70 dB), et qui permet de normaliser l’environnement sonore des sujets. D’autre part, une caméra de contrôle permet de «contrôler » le sujet durant les périodes d’enregistrement.