Introduction

Depuis un quart de siècle maintenant, l’environnement dans lequel évoluent les banques connaît des changements profonds et sans précédents. Ces derniers ont agit tel un choc sur l’intermédiation bancaire traditionnelle fondée sur la collecte des dépôts et l’octroi des crédits. L’objectif de cette première section est de revenir sur ces deux évolutions notoires.

La première sous-section a trait aux principales transformations que connaît l’environnement des banques (1.1). Dans un premier temps, nous présenterons brièvement les grandes mutations financières et analyserons leurs principales retombées sur les acteurs de la sphère financière, au premier rang desquels, les banques. Dans un second temps, nous nous intéresserons à la montée concurrentielle des intermédiaires non-bancaire, et verrons comment ceux-ci ont pu capter d’importantes parts de marché autrefois bancaires. Dans un troisième temps, nous mettrons en relief l’extension des marchés financiers ainsi que les phénomènes de désintermédiation et de mobiliérisation qui caractérisent les économies modernes. Enfin, dans un quatrième temps, nous reviendrons sur la modification des comportements financiers des ménages et des entreprises non financières qui constituent la clientèle par excellence des banques.

La seconde sous-section est consacrée à l’analyse de l’évolution de l’intermédiation bancaire traditionnelle définie par la collecte des dépôts et l’octroi des crédits, consécutivement aux transformations exposées dans la première sous-section (1.2). Le premier paragraphe porte sur l’atonie des dépôts et le renchérissement des ressources au passif du bilan bancaire. Le second paragraphe traite du recul des crédits et de la baisse des taux débiteurs à l’actif du bilan bancaire. Le troisième paragraphe retrace l’érosion de la marge d’intermédiation traditionnelle suite aux évolutions constatées dans les deux paragraphes précédents. Enfin, le dernier paragraphe établit la chute de la part des revenus d’intérêts dans le produit net bancaire.