1.1.1. L’avènement des mutations financières

L’ensemble des observateurs s’accorde à dire que l’environnement économique et financier connaît depuis un peu plus de deux décennies, des transformations majeures et sans précédents. Chez le commun des mortels, ces transformations suscitent souvent un sentiment de perplexité, voire d’inquiétude du fait de la rapidité et de l’ampleur avec lesquelles elles opèrent, de leur caractère irréversible 25 et enfin, de l’absence de repères et d’aide suffisante au décryptage et à la compréhension. Chez l’économiste, en revanche, ces transformations sont peut être le vecteur qui consacrera enfin l’efficience économique et qui permettra de vivre dans un monde meilleur.

Au premier rang de ces transformations, on peut identifier : la libéralisation financière, la mondialisation et la globalisation financière, les innovations financières et l’incorporation des NTIC. Il faut dire que ces phénomènes ont si profondément fait évoluer les pratiques économiques et financières que les grilles d’analyses, habituellement admises, sont aujourd’hui désuètes et progressivement substituer par des grilles plus complexes. Sans prétendre donner une représentation exhaustive de ces transformations, on s’efforcera dans ce qui suit d’en clarifier les grandes lignes, et particulièrement celles qui ont un effet direct sur l’activité bancaire.

Notes
25.

La notion d’irréversibilité fait référence au caractère persistant et permanent des mutations financières. Celles-ci ne semblent pas être de nature conjoncturelle, mais au contraire, structurelle, d’autant plus que la sphère financière les a largement assimilées.