La section précédente a clairement mis en relief le déclin des activités inhérentes à l’intermédiation traditionnelle dans les banques françaises et américaines. Cela dit, ces dernières ne sont pas des entités statiques, mais au contraire, elles sont dotées d’une importante capacité d’adaptation aux évolutions de leur environnement. Dans cette perspective, elles s’orientent depuis quelques années, vers de nouvelles activités qu’on a pris l’habitude de regrouper sous l’appellation « d’intermédiation de marché » ou encore « d’intermédiation de hors-bilan » (Courbis, Froment en Karlin, 1990 57 ). Ces activités ont en commun, d’une part, de faire largement appel aux mécanismes de marché et, d’autre part, de générer des revenus sous forme de commissions et de produits divers. L’objectif de cette seconde section est d’analyser ces nouvelles orientations en se servant toujours des cas français et américain comme toile de fond.
Dans un premier temps, nous mettons la lumière sur le phénomène de marchéisation des banques, qui renvoie au processus d’ouverture de celles-ci sur les marché financiers par le biais, entre autres, des salles de marché (2.1). Nous nous intéressons d’abord à l’alignement des conditions débitrices et créditrices bancaires sur les référentiels de marché. Ensuite, nous nous focalisons sur le rôle central de market maker qu’assurent de plus en plus de banques aujourd’hui. Enfin, nous analysons l’ajustement des bilans bancaires par le recours aux valeurs mobilières, qui caractérise aussi bien l’actif que le passif.
Dans un deuxième temps, nous montrons comment les banques se sont diversifiées en développant de nouvelles activités à haut potentiel de profit, qui compensent le déclin de leurs activités d’intermédiation traditionnelle (2.2). Un premier paragraphe retrace la forte évolution des commissions et revenus divers générés par ces nouvelles activités dans le produit net bancaire.
Les paragraphes qui suivent sont consacrés à l’étude analytique de trois de ces nouvelles activités, caractérisées par un fort potentiel de croissance dans les années à venir. Nous commençons par la titrisation des créances bancaires. Ensuite, nous poursuivons par les engagements de financement et de garantie. Et enfin, nous terminons par les opérations sur produits financiers dérivés.
Dans la seconde section du deuxième chapitre, nous montrons que ces expressions sont aujourd’hui restrictives.