Conclusion de la section

L’objectif de cette section était de mettre en relief, d’une part, le phénomène de marchéisation des banques et, d’autre part, l’essor des nouvelles activités bancaires génératrices de commissions et de revenus divers, à la lumière des exemples français et américains.

S’agissant du premier point, nous avons pu constater que l’ouverture des banques sur les marchés financiers s’inscrivait dans une logique d’adaptation de celles-ci aux mutations de leur environnement d’exercice. Dans un premier temps, nous avons relevé que l’alignement progressif des conditions débitrices et créditrices bancaires sur les référentiels des marchés financiers traduisait une tentative de contrecarrer la fuite de la clientèle non financière vers les instruments de financement et les produits d’épargne non-bancaires. Dans un deuxième temps, nous avons montré qu’a travers leur rôle de market makers, les banques sont devenues des opérateurs indispensables au bon fonctionnement des marchés financiers, ne serait-ce que parce qu’elles améliorent considérablement l’efficience et la liquidité de ces marchés. Enfin, dans un troisième temps, nous avons vu que la marchéisation des banques s’était surtout traduite par l’accroissement significatif des valeurs mobilières dans leurs bilans, évolution qui retrace le repositionnement des emplois et des ressources bancaires.

Concernant le second point, notre analyse a fait ressortir que si les mutations de l’environnement bancaire ont occasionné le déclin de l’intermédiation traditionnelle génératrice d’intérêts, elles ont, d’un autre côté, amorcé l’essor de nouvelles activités génératrices de revenus sous forme de commissions et de produits divers. Dans la mesure où ces revenus sont aujourd’hui à l’origine de l’essentiel de la progression du PNB des banques, ils reflètent le mieux la réalité actuelle de l’activité bancaire. Ces revenus sont largement axés sur les opérations de marché et de hors-bilan, à l’image de la titrisation de créances, des engagements de financement et de garantie et des engagements sur produits financiers dérivés. De façon générale, nous avons noté que les activités génératrices de commissions et de revenus divers étaient caractérisées par un fort potentiel de croissance. A l’avenir, elles devraient autoriser une plus grande stabilité et consistance de la rentabilité bancaire globale, et permettre une diversification accrue des revenus.