2.2. Vers un dépassement de l’analyse de la banque en terme d’intermédiation

Dans cette section, la banque n’a été appréhendée, jusqu’à présent, qu’à la lumière de l’intermédiation traditionnelle de bilan qui s’articule autour de la collecte des dépôts et la distribution des crédits. Autrefois, cette intermédiation expliquait parfaitement les raisons d’être de la banque et fournissait, via la marge sur intérêts, l’essentiel du produit net bancaire.

Cependant, aujourd’hui, cette intermédiation est restrictive de la réalité de l’activité bancaire, qui s’est développée vers d’autres horizons, comme nous l’avons constaté dans le premier chapitre.

Dans ce contexte, de nouvelles expressions comme « intermédiation de marché », « intermédiation de position » ou encore « intermédiation de hors-bilan » ont été proposées par certains auteurs pour essayer de caractériser les nouvelles activités bancaires qui n’obéissent pas à la logique de l’intermédiation traditionnelle de bilan (2.2.1). Toutefois, la véritable nature de ces nouvelles activités nous amène à remettre en cause cette approche qui cherche à circonscrire la banque au seul domaine de l’intermédiation financière, dans la mesure où ces activités sont « hors intermédiation » (2.2.2).