Conclusion de la section

Tout au long de cette première section, nous avons tenté de montrer que le fonctionnement du secteur bancaire constituait une variable déterminante pour la stabilité du système monétaire. De fait, la réglementation bancaire consolide les bases du système monétaire en encadrant la capacité des banques à créer de la monnaie via l’octroi de crédits et la monétisation de leurs dettes.

Nous avons vu dans un premier temps, que cette réglementation s’était imposée d’elle-même dès lors que l’Etat a pris à sa charge l’émission de la monnaie fiduciaire en la confiant à une BC. Comme la monnaie bancaire est un parfait substitut à la monnaie fiduciaire, elle ne pouvait être laissée au libre jeu du marché. En effet, les expériences historiques de free banking ont montré de graves dysfonctionnements. Aussi, l’interventionnisme public apparaît comme le seul garant de l’intégrité monétaire d’une économie. Il permet d’ancrer la confiance des agents économiques qui sont alors plus enclins à traiter avec les banques, car ils savent celles-ci réglementées et supervisées par l’Etat.

Dans un second temps, nous avons pris conscience de la réelle dépendance de tous les agents économiques envers les services de paiement et de compensation fournis par le système bancaire. Nous avons noté que ces services remontaient à une époque lointaine, ce qui a permis aux banques de les perfectionner et d’en faire l’un de leurs avantages comparatifs. L’organisation moderne des systèmes interbancaires de paiement en fait des biens collectifs dont l’interruption, même momentanée, a d’importantes répercussions sur l’économie. C’est pourquoi, ils sont sous la responsabilité directe de la BC qui veille à leur continuité et bon fonctionnement.

Dans un troisième temps, nous avons pu constater l’importance du secteur bancaire au regard de la conduite et de la transmission de la politique monétaire. Il nous a semblé indispensable que la BC puisse agir sur les banques afin de mener à bien sa mission de stabilité des prix. Or, la réglementation bancaire est la seule à pouvoir régir convenablement les rapports institutionnels entre les deux parties.

Après nous être intéressés à l’organisation du système monétaire, nous étudions dans la prochaine section un deuxième élément qui rationalise la réglementation bancaire, à savoir, l’encadrement des risques véhiculés par les banques.