L’utilisation des croyances pour représenter la maladie mentale peut être mis en correspondance avec les processus créatif ou de symbolisation. En effet, dans la représentation, c’est d’abord la créativité qui est mobilisée. Dans celle-ci, il s’agit bien d’une créativité qui existe tant chez l’homme « normal » que chez les patients comme médiation, c’est-à-dire comme objet intermédiaire entre deux ordres de réalité, l’interne et l’externe ; il est une sorte de pont, de passage, d’articulateur communicationel (R. Jaitin, 2004, 104) 55 . A travers cette créativité, un ensemble de processus existent. De ce fait, comment théoriser ces processus de créativité ?
De nombreux auteurs se sont intéressés aux processus sous-tendant cette créativité ou cette symbolisation. Dans le cadre de cette recherche, je vais m’appuyer sur un certain nombre d’approches théoriques pouvant m’aider à comprendre cette question de la symbolisation, à savoir D.W. Winnicott, D. Anzieu, R. Roussillon, B. Chouvier et R. Kaës.
Rosa Jaitin, Médiations en thérapie familiale psychanalytique : Le plan de la maison, approche de la métapsychologie des liens sociaux. Revue de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe. Editions Erès, 2004, 41, pp. 103-122.