Les croyances traditionnelles sont composées de plusieurs formes de croyances qui sont utilisées par les individus dans la société. Les enquêtes réalisées dans le cadre de cette recherche montrent une diversité de croyances qui permet de représenter la maladie mentale. A travers le tableau ci-dessous, on a pu recueillir quelques unes.
Le tableau ci-dessus fait ressortir différentes caractéristiques des croyances traditionnelles, à savoir la magie, la sorcellerie, les esprits, l’envoûtement, etc. En effet, 22,8% des individus croient à la magie ; 21,1% à la sorcellerie ; 16,2% aux envoûtements ; 12,9% à la malédiction ; 11,2% aux esprits, etc. Dans son ouvrage intitulé Rites et croyances des peuples du Gabon, A. Raponda-Walker (1962) 129 notait déjà la présence de tous ces phénomènes comme faisant partie des croyances existant dans la société gabonaise. Toutes ces croyances permettent de représenter la maladie mentale. De ce fait, pour les individus, la maladie mentale est la conséquence des pratiques magiques, des croyances à la sorcellerie, des croyances aux esprits, des envoûtement, etc. Pour cela, elles constituent des facteurs étiologiques permettant de représenter la maladie mentale.
Après avoir vu les différentes caractéristiques des croyances traditionnelles et leur importance dans la société, il convient maintenant d’observer comment ces croyances sont utilisées et reparties dans la société.
André Raponda-Walker, Roger Sillans (1962), Rites et croyances des peuples du Gabon. Essai sur les pratiques religieuses d’autrefois et d’aujourd’hui. Paris, Présence africaine, édition 1983.