2.2.1. L’âge

La référence aux croyances traditionnelles dépend de l’âge du sujet. En effet, plus l’individu est jeune, plus il aura tendance à accorder une importance aux croyances. Par contre, il serait faux de dire que plus la personne est âgée, moins il y croit. Cette hypothèse n’est valable que dans un milieu où les croyances n’ont aucune influence.

Le tableau suivant montre les résultats sur l’utilisation des croyances traditionnelles selon l’âge.

Tableau 11 : Référence aux croyances selon l’âge.
Tableau 11 : Référence aux croyances selon l’âge.

A partir de ces résultats, il convient d’abord de noter que 49,2% des individus interrogés accordent une importance aux croyances traditionnelles. 57,1% des individus de moins de 17 ans attribuent l’origine de la maladie mentale aux croyances traditionnelles ; pour les 18-25 ans, ils sont 46% ; pour les 26-40 ans, ils 46% et pour les 41-65 ans, ils 52,6%. Ces résultats montrent une importance accordée aux croyances traditionnelles. Dans ce sens, les sujets ayant moins de 17 ans accordent plus d’importance aux croyances traditionnelles que les autres tranches d’âge. Mais au fur et à mesure que les individus atteignent la quarantaine, cette importance diminue pour augmenter à nouveau après la quarantaine.

Cette importance soulève la question générale de l’influence des croyances sur l’enfant. Dans ce sens, on peut dire que plus le sujet est jeune, plus il a tendance à croire facilement. Cependant, on peut noter une augmentation dans la dernière tranche d’âge. A quoi peut être liée cette augmentation de l’importance accordée aux croyances traditionnelles dans la tranche d’âge 41-65 ans ? Par ailleurs, à quoi peut être liée la baisse de l’importance accordée à ces croyances de la tranche d’âge 26-40 ans ? Toutefois, les valeurs se situent au-delà de cette norme, hormis les sujets appartenant à la tranche d’âge 26-40 ans, les autres tranches d’âge ont des valeurs supérieures à 46%. Cette baisse peut s’interpréter comme un manque d’intérêt pour les croyances traditionnelles par les individus appartenant à cette tranche d’âge. Par conséquent, cette baisse entraîne une augmentation des représentations liées aux croyances dites modernes (psychologique et naturelle).

Ainsi, il convient de noter que même si le degré de croyance diffère selon les tranches d’âge, les individus interrogés accordent une importance aux croyances traditionnelles. Ce sont justement ces croyances qui leur permettent de représenter la maladie mentale.