Cas n° 12, Marcel, 37 ans.

« Marcel est un jeune homme d’ethnie Nzebi 275 et âgé de 37 ans. Ayant pour domicile celui de son cousin, Marcel est interné en psychiatrie pour « délire de persécution et déambulation ». Dans son délire, Marcel se dit être maudit par sa famille maternelle. Ce qui est à l’origine de ses nombreux échecs.

A Libreville, Marcel est instable sur le plan conjugal. Il habite chez une amie avec qui il fait un enfant. Ils finissent par se séparer. Quelques années plus tard, Marcel a des relations intimes avec la femme de son voisin. Cette femme appartient au même clan que lui. Ils sont surpris par les enfants de la femme qui en rendent compte à leur père.

L’histoire de la maladie montre que Marcel culpabilise énormément cet acte (infidélité). De là, vont apparaître les premiers signes de la maladie. Il est conduit chez un nganga pour se faire soigner. Le diagnostic du nganga révèle qu’il a été maudit par sa famille paternelle, en particulier son oncle paternel.

En 1982, Marcel est interné à l’hôpital psychiatrique de Mélen, dans un état dépressif : il est anxieux, triste ; il a des insomnies, un ralentissement psychique. Trois mois plus tard, après une fugue de l’hôpital, Marcel est reconduit chez un tradipraticien. En 1984, il revient en psychiatrie pour « agitation psychomotrice. Pendant la période féconde, on observe chez Marcel le tableau suivant : agressivité verbale, hallucinations verbales et auditives, insomnies, délire de persécution, fugues, barrages, déambulation, comportement impulsif.».

Notes
275.

Ethnie du sud Gabon.