II.2.Les neurosciences computationnelles

L’ambition des neurosciences computationnelles est de pouvoir simuler les réseaux de neurones biologiques par le biais des machines et comprendre ainsi les mécanismes neuronaux, qui permettent de transformer l’activité des neurones en fonction corticale de haut niveau. Les modèles employés s’inspirent des détails anatomiques et physiologiques, ainsi que des données comportementales pour reproduire des expériences biologiques.

Les réseaux de neurones artificiels ont recours à la modélisation d’unités simples (les neurones artificiels) qui dupliquent les propriétés de leurs cousins biologiques. Ce champ de recherche se doit donc d’une part, d’extraire le maximum de paramètres pour caractériser le plus fidèlement les neurones et les canaux qui les relient (connexions et axones), et d’autre part, de comprendre les liens structurels et fonctionnels entre les divers réseaux de neurones.

La majorité des travaux en Intelligence Artificielle s’appuie sur des modèles symboliques de réseaux de neurones, obéissant à diverses règles d’apprentissage permettant l’ajustement du poids des connexions. De plus en plus, les neurosciences computationnelles utilisent des modèles en temps continu, qui représentent soit les variations du nombre moyen de décharge, soit l’évolution temporelle du potentiel de membrane (Grethe et Arbib, 2001).

Des structures cérébrales ont inspiré des modèles informatiques (Grethe et Arbib, 2001) :

Nous venons de donner un aperçu des moyens de modèlisation des systèmes cérébrales dédiés au traitement temporel. Quel matériel ces réseaux peuvent-ils manipuler ?