IV.4.Identification de séquences sonores

L’oreille permet d’obtenir les caractéristiques fréquentielles d’un son. A partir de cette représentation, le système nerveux doit pouvoir traiter l’ordre temporel de séquences composées d’un nombre limité de sons. Warren et Ackroff (1976) ont étudié l’identification de séquences sonores. Trois sons sont utilisés pour créer deux agencements (ABCABC… et ACBACBACB…). Le seuil d’identification de l’ordre est d’environ 450 à 670 ms par item. Ce seuil a été réduit 200 et 300 ms par item, lorsque les sons sont agencés à l’aide de cartes. L’agencement des cartes facilite donc le traitement séquentiel. Warren et Byrnes (1975) ont testé des séquences tonales de 4 items répétés, en jouant sur l’intervalle entre les différents sons (de 0.3 à 9 demi tons). L’augmentation de l’intervalle de hauteur ne réduit pas l’acuité du jugement.

Selon Watson et Kelley (1981) les sujets procèdent d’abord à une organisation globale des séquences de sons : « les caractéristiques d’ensemble du pattern » comme le contour de la hauteur et le rythme permettent de l’identifier et d’utiliser ensuite ces indices dans le traitement des détails d’un composant distinct. Lorsqu’elles forment des mélodies les séquence de tons ne sont pas perçues comme une série de hauteurs : elles possèdent une propriété émergente caractéristique du contour global.

Ces remarques suggèrent un traitement global, mais un traitement local est également nécessaire pour identifier chaque composant d’une structure sonore. Dans ce contexte, il paraît important de vérifier qu’un système connexionniste puisse traiter indifféremment des structures globales et locales, principalement si il est soumis à une contrainte temporelle.