Les investigations relatives au traitement neurophysiologique des indices prosodiques sont pour l’instant assez rares 26 . Dans une étude de potentiels évoqués, Steinhauer, Alter et Friederici (1999) ont montré que la présence d’indices prosodiques influence en temps réel le traitement d’un mot et la construction syntaxique d’un énoncé, à l’aide d’une expérience où les patrons intonatifs peuvent guider l’interprétation structurale initiale d’un énoncé. Cette étude illustre également les rapports étroits entretenus entre le traitement de la prosodie et celui de la syntaxe 27 . La compréhension des mécanismes cérébraux du traitement de la parole ne pourra s’effectuer qu’avec la mise en commun des connaissances issues de la linguistique, de la psychologie et de la neurologie, pour la résolution de questions spécifiques. M. Besson (2001) souligne la ‘ « ’ ‘ nécessité évidente mais néanmoins difficile à réaliser, de collaborations interdisciplinaires ’ ‘ » ’.
A cause du développement récent des techniques d’imagerie d’une part, mais aussi des moyens de contrôle de la prosodie, d’autre part (Besson, 2001).
D’autres chercheurs de l’institut Max Planck de Leipzig ont confirmé ces résultats (Jescheniak, Hahne et Friederici, 1998).